3 bonnes pratiques pour faire face aux difficultés d’approvisionnement

difficultés d'approvisionnement
27 janvier 2022
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Depuis le premier trimestre 2020, les entreprises font face à d’importantes perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Conséquence directe de la crise sanitaire, ces difficultés d’approvisionnement ont été favorisées par une crise du transport maritime ainsi que par des tensions sur la disponibilité de certaines matières premières, entraînant une hausse de leurs coûts. Au cœur de ces problématiques, les directions achats confirment leur rôle stratégique pour garantir la continuité des activités de leur organisation, dans un contexte inflationniste généralisé.

Un enjeu majeur : sécuriser les approvisionnements

Pour les entreprises, ce contexte inédit se caractérise principalement par l’augmentation des prix des matières premières, les ruptures de stock et les retards dans l’acheminement des marchandises. Cette pression se concentre sur de nombreux secteurs d’activité : automobile, agro-alimentaire, aéronautique, construction, etc.

Dès lors, les directions achats ont un enjeu majeur : sécuriser les approvisionnements de leur organisation, tout en maîtrisant leurs dépenses. Pour ce faire, elles doivent gérer leur portefeuille fournisseurs et garantir la bonne exécution des contrats, en anticipant tout risque éventuel. Alors que les chaînes d’approvisionnement sont de plus en plus complexes, les experts achats identifient trois bonnes pratiques à privilégier pour contrer ces risques.

1. S’appuyer sur de solides relations fournisseurs

Pour parer aux marchés imprévisibles, les organisations doivent miser sur des relations fournisseurs fiables et pérennes. C’est le cas de Michelin, comme l’explique Hélène Paul, directrice des achats, dans une interview publiée sur Décision Achats : « Le premier atout est la qualité de nos relations avec nos fournisseurs : en effet, nous avons développé des relations stables dans la durée, une confiance et un respect mutuel, qui permettent d'assurer un support privilégié de part et d'autre. »

Cela fait plusieurs années que les entreprises mesurent l’importance de devenir un véritable business partner, voire même le client préféré de leurs fournisseurs. Cette dynamique s’inscrit dans une véritable démarche de croissance, de co-innovation et de co-développement. De telles relations se construisent dans le temps et nécessitent un certain investissement de la part de chaque partie, doublé d’une bonne communication et d’outils technologiques adaptés.

2. Adopter une plateforme digitale

Pour gérer au mieux les risques liés à la chaîne d’approvisionnement, il convient d’obtenir une vue globale des activités de ses partenaires et de réaliser de rigoureuses évaluations. À l’heure de la révolution numérique, les directions achats ont tout intérêt à s’équiper d’une plateforme digitale pour piloter l’information et le risque fournisseur.

Parce qu’elles permettent de centraliser, tracer et mettre à jour toutes ces données, ces plateformes représentent un gain de temps et d’efficacité non négligeable quand on sait combien les équipes achats sont mobilisées par ces temps de crise. De plus, une telle solution va fluidifier la collaboration grâce au pilotage des différents plans actions ainsi qu’à l’animation des relations avec les acteurs impliqués. Enfin, ces outils vont faciliter le « dual sourcing » qui est de plus en plus plébiscité par les directions achats face aux difficultés d’approvisionnement.

3. Miser sur le sourcing alternatif

En faisant le choix du « mono-sourcing » les entreprises s’exposent à des aléas en temps de crise. Sur des segments d’achats stratégiques ou critiques, il vaut mieux disposer de deux (ou plusieurs) fournisseurs homologués pour pouvoir adapter la répartition des achats lorsque nécessaire. À ce jour, nombreuses sont les entreprises séduites par l’idée d’un sourcing alternatif avec un fournisseur local (français ou européen) en complément de leur fournisseur historique. D’après la dernière étude d’AgileBuyer et du Conseil National des Achats, 47 % des directions achats envisagent d’ailleurs de relocaliser leurs achats, en réponse aux ruptures d’approvisionnement et aux contraintes sur le bilan carbone.

Rappelons à ce titre que les outils permettant d’évaluer la criticité des segments d’achats (matrice de Kraljic, cartographie des risques achats…) ne sont pas figés dans le temps. En effet, ces données évoluent et les stratégies, telles que le sourcing alternatif, doivent être adaptées en conséquence.

Alors que les difficultés d’approvisionnement devraient persister sur l’année à venir, les directions achats devront miser sur des partenariats locaux, aidées par une solution digitale. En temps de crise, la collaboration et l’agilité restent la clé.