Nous venons de publier notre dernier baromètre des achats de classe C, dédié à l’industrie pharmaceutique. Dans cette étude, nos experts analysent le comportement d’achats de classe C de 57 entreprises françaises, de janvier à décembre 2022, à travers notre propre méthodologie Savin’side®. Cela permet ainsi d’évaluer la maturité de cette industrie mais aussi d’identifier les leviers clés d’optimisation en matière de gestion d’achats de classe C. Avec une note globale de 2,7/5, le secteur dévoile une performance contrastée sur les six leviers de compétitivité.
La méthodologie Savin’side® vise à accompagner les entreprises dans l’optimisation de leurs achats de classe C. À travers l’analyse des données, une approche Lean et un cadre agile, cette démarche permet aux organisations d’identifier les axes d’optimisation, pour booster leur compétitivité.
La rationalisation des fournisseurs
En matière d’achats de classe C, l’industrie pharmaceutique consomme principalement quatre familles de produits au sein de de notre offre : l’entrepôt, le bureau, l’emballage et la sécurité. Toutefois, des tendances très hétérogènes d’achats existent selon les sites. Alors que la démarche de rationalisation du portefeuille fournisseurs a été amorcée, il reste une marge de manœuvre à adresser quant à l’adhésion des clients internes.
L’optimisation de la sélection de produits
Dans l’industrie pharmaceutique, la part des produits haut de gamme est dominante, représentant pas moins de 35 % pour la moyenne du secteur. Cependant, il existe une marge de progression sur les marques de distributeur et le milieu de gamme qui présentent un meilleur rapport qualité/prix. Au-delà des notions de coût et de qualité, la filière souhaite également favoriser une consommation durable en achetant davantage de produits éco-responsables[1] et de produits provenant de l’Hexagone ou de l’Union Européenne.
La digitalisation des transactions
En matière de transformation digitale, la filière en est encore à ses prémices avec seulement 41 % de transactions dématérialisées sur le processus P2P (e-achat, e-ordering et/ou e-invoicing). Sans surprise, la maturité digitale diffère selon la taille de l’entreprise (grandes entreprises, ETI et PME). Il est également intéressant de souligner que la dématérialisation des factures n’a pas encore été initiée, malgré les échéances de la loi de finances pour 2020 qui se rapprochent.
L’optimisation de la logistique
Dans le secteur pharmaceutique, les commandes inférieures à 100 € représentent 26 % du volume global. Cela souligne un manque de rationalisation des transactions. À l’exception des commandes répondant à un besoin urgent, rappelons que les commandes de faible valeur ont tout intérêt à être massifiées en amont, dès la constitution du panier.
Le déploiement de l’accord
Dans notre panel, 53 % des sites dépensent plus que la moyenne par site du secteur, démontrant ainsi une meilleure adhésion au contrat. Cette marge de progression souligne l’importance de communiquer davantage sur les accords-cadres auprès des donneurs d’ordre pour pleinement exploiter la largeur de l’offre.
Le pilotage de la qualité
Les entreprises du secteur présentent un taux de service évalué à 88 %. À ce jour, il existe deux principales sources de non-qualité : celles associées à un facteur humain et celles liées à la facturation.
Pour renforcer leur compétitivité, les acteurs de la filière doivent continuer à structurer la gestion de leurs achats, dont leurs achats de classe C. Demain, elles devront aller plus loin en accélérant leur transformation digitale, en sensibilisant davantage leurs clients internes et en optimisant leurs sélections de produits.
[1] Selon Manutan, un produit est dit éco-responsable lorsqu’il est composé d’au moins 25 % de matière recyclée et/ou qu’il détient un label environnemental reconnu et/ou qu’il est de seconde main (produit d’occasion ou reconditionné).