Dans son dernier baromètre des achats de classe C, le groupe Manutan analyse le comportement d’achats de 145 entreprises françaises du secteur agroalimentaire sur l’année 2021, à travers sa méthodologie Savin’side®. L’objectif est double : évaluer la maturité du secteur en matière de gestion d’achats de classe C, tout en identifiant des axes d’optimisation. Avec une note moyenne Savin’side® de 3,05/5, la filière semble avoir une bonne maîtrise de ses achats de classe C. Découvrez la synthèse pour chacun des six leviers de compétitivité définis par la méthode Savin’side®.
La rationalisation des fournisseurs
Les acteurs de l’industrie agroalimentaire opèrent une gestion équilibrée de leur portefeuille fournisseurs d’achats de classe C, entre fournisseurs généralistes et spécialistes. À ce jour, trois familles de produits sont largement consommées au sein de l’offre Manutan : l’entrepôt, le bureau et la sécurité. Les fournitures industrielles, l’emballage et l’hygiène sont moins consommés car les entreprises du secteur ont tendance à traiter directement avec des fabricants et/ou des prestataires spécialistes. Quant aux autres familles de produits, aà savoir la restauration et l’espace extérieur, elles ne font pas l’objet de besoins récurrents.
L’optimisation de la sélection produits
Dans le secteur de l’agroalimentaire, la part des produits haut de gamme est dominante. Ce niveau de consommation de produits premium est en corrélation avec le niveau d’exigence des réglementations pour la filière.
La digitalisation des transactions
En matière de transformation digitale, l’agroalimentaire en est encore à ses prémices avec seulement 33 % de transactions dématérialisées. C’est tout particulièrement la dématérialisation des factures qui n’a pas encore été initiée. Toutefois, ce n’est qu’une question de temps : la loi de finances 2020 prévoit une obligation progressive de la facturation électronique dès 2024.
L’optimisation de la logistique
Sans aucun doute, le levier de la logistique représente le point fort de la filière. À date, 97 % des entreprises n’enregistrent jamais plus de trois livraisons ou réceptions hebdomadaires (chiffre de référence pour les achats de classe C).
Le déploiement de l’accord
Dans notre panel, 43 % des entreprises atteignent un bon déploiement, car elles dépensent plus que la moyenne du secteur. Malgré ces bons résultats, ces dernières ont encore une marge de progression au vu de la performance des entreprises « best-in-class » qui atteignent un taux de 90 %.
Le pilotage de la qualité
L’industrie agroalimentaire présente un taux de service évalué à 87 %. À ce jour, la principale source de non-qualité est liée aux erreurs de produits, que ce soit en termes de références ou de quantité. Ce sont autant d’erreurs qui pourraient être évitées grâce à une solution digitale permettant d’accéder aux caractéristiques produits et fiches techniques nécessaires.
L’IAA opère donc une gestion relativement structurée de ses achats de classe C, marquée par une rigoureuse réglementation. Jusqu’alors relativement épargnées par la crise sanitaire, les entreprises s’attendent à être durablement impactées par la crise économique et géopolitique actuelle. Elles entrevoient d’ores et déjà les conséquences : hausse des coûts, relocalisation, ralentissement des investissements... Dans ce contexte, le mot d’ordre est de rester compétitif, en faisant preuve d’ingéniosité et en visant l’excellence opérationnelle.