Dans son dernier baromètre portant sur le secteur du luxe, le groupe Manutan analyse le comportement d’achats de classe C de 30 entreprises françaises, d’août 2021 à septembre 2022. Ce document de référence permet d’évaluer la maturité de cette industrie en matière de gestion d’achats de classe C, mais aussi d’identifier les leviers d’optimisation, à travers sa méthodologie Savin’side®. Malgré une note globale de 3,10/5 pour l’ensemble du secteur, ce baromètre met en lumière une performance hétérogène sur les six leviers de compétitivité analysés.
La rationalisation des fournisseurs
L’industrie du luxe opère une gestion relativement structurée de son portefeuille fournisseurs d’achats de classe C. À ce jour, trois familles de produits sont largement consommées au sein de l’offre Manutan : l’entrepôt, le bureau et l’emballage. Les fournitures industrielles, la sécurité et l’hygiène sont moins consommées dans l’offre Manutan car les entreprises ont besoin d’acheter des produits soumis à des exigences spécifiques ou préfèrent contractualiser des prestations de services auprès de spécialistes.
L’optimisation de la sélection de produits
Dans l’industrie du luxe, la part des produits haut de gamme est majeure, représentant pas moins de 35 % pour la moyenne du secteur. Cependant, le milieu de gamme reste le niveau de gamme le plus consommé, notamment par les « best-in-class ». Au-delà des notions de coût et de qualité, la filière souhaite favoriser une consommation durable en achetant davantage de produits éco-responsables.
La digitalisation des transactions
En matière de transformation digitale, l’industrie du luxe en est encore à ses prémices avec seulement 39 % de transactions dématérialisées. Cependant, la tendance va bientôt s’inverser car l’ensemble de la filière doit se mettre en conformité avec la loi de finances pour 2020 dont l’échéance se rapproche.
L’optimisation de la logistique
Le levier de la logistique représente, sans aucun doute, le point fort du secteur du luxe. À ce jour, 85 % des acteurs n’enregistrent jamais plus de trois livraisons ou réceptions par semaine (chiffre de référence pour les achats de classe C). Cette bonne gestion logistique est liée à la faible récurrence de leurs besoins ainsi qu’à leur solide organisation interne.
Le déploiement de l’accord
Dans notre panel, 36 % des sites dépensent plus que la moyenne par site du secteur, faisant donc preuve d’une meilleure adhésion au contrat. Quant aux entreprises « best-in-class », elles suivent la même tendance. Cela souligne la marge de progression qui existe au sein de la filière en matière de déploiement des contrats.
Le pilotage de la qualité
Le secteur du luxe présente un taux de service évalué à 88 % tandis que les « best-in-class » atteignent un taux de 93 %. À ce jour, nous identifions deux principales sources de non-qualité : les erreurs produits et la date de livraison.
L’industrie du luxe opère une gestion relativement structurée de ses achats de classe C, malgré les crises successives qu’elle traverse. Pour préparer l’avenir, les entreprises ont tout intérêt à repenser leur stratégie d’achats de classe C à travers trois axes majeurs d’optimisation : la digitalisation des transactions, la rationalisation des fournisseurs et le déploiement des accords-cadres.