Chaque année, l’ObsAR (Observatoire des Achats Responsables) évalue la maturité des organisations françaises, publiques et privées, en matière d’achats responsables à travers la publication de son baromètre. Pour cette 14ème édition, nous avons eu le plaisir d’être partenaire de cette étude de référence. Découvrez les principaux résultats et les grandes tendances qui se dessinent.
La formalisation de la démarche d’achats responsables
Aujourd’hui, 93 % des organisations ont engagé une démarche d’achats responsables, ou s’apprêtent à le faire pour 2023. Preuve que ce sujet est désormais considéré comme prioritaire et mis à l’agenda des directions achats.
Pour formaliser une telle démarche, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à mettre en place une charte d’achats responsables (signée ou non par les fournisseurs) mais aussi à rédiger une politique dédiée et définir de nouveaux processus.
À ce titre, les organisations s’inspirent de la norme internationale des achats responsables, ISO 20400, pour structurer leurs actions, suivre les recommandations ou même s’inscrire dans une démarche volontaire de labellisation ou d’évaluation. En effet, elles s’appuient souvent sur la Charte et le label RFAR (Relations Fournisseurs et Achats Responsables), la notation Ecovadis ou encore l’UN Global Impact pour entériner leur stratégie.
La gestion des risques ESG
Plus de la moitié des répondants n’effectue aucune cartographie ou analyse des risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). C’est tout particulièrement le cas des petites structures : très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) et même entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Les grandes entreprises sont plus avancées sur le sujet grâce à la loi sur le Devoir de Vigilance qui leur impose de prévenir ce type de risques, qu’ils soient liés à leurs opérations mais aussi aux activités de leurs filiales ainsi que de leurs partenaires commerciaux.
Dans le cadre de leur gestion des risques, les organisations procèdent à l’évaluation et au suivi de leurs fournisseurs. La plupart s’appuie sur des questionnaires et des plateformes d’évaluation, intègre des clauses RSE dans leurs contrats, ou encore mène des entretiens RSE.
De nouveaux critères RSE
Pour apprécier les offres fournisseurs, les organisations ont revu leurs critères au fil des ans. Au critère économique s’ajoutent désormais des critères environnementaux et sociaux.
Le plus souvent, le critère économique pèse entre 20 et 80 %. À noter que le secteur public a quant à lui renoncé au critère unique du prix. Une tendance qui devrait se renforcer au vu de la réglementation, avec la loi climat et résilience mais aussi le plan national pour des achats durables.
Quant aux critères RSE, la pondération moyenne reste en-dessous de 10 %. Le critère environnemental est d’ailleurs davantage considéré par les acteurs économiques, par rapport au critère social.
Vous l’avez compris, le baromètre ObsAR 2023 est une mine d’informations pour toute entreprise souhaitant aller plus loin dans sa stratégie d’achats responsables. C’est l’occasion de se comparer à ses pairs sur le temps long et d’identifier des pistes d’amélioration.
