Étape essentielle du cycle d’achat, le sourcing fournisseurs continue son évolution. Les directions achats repensent cette phase amont du processus achat à travers le développement de nouvelles fonctionnalités permettant de répondre aux enjeux actuels.
Du sourcing à l’e-sourcing
Le sourcing fournisseurs consiste à identifier, négocier et contractualiser avec de potentiels fournisseurs qui présentent le meilleur rapport entre le prix, la qualité et les délais d’approvisionnement (ainsi que tout autre critère de sélection propre à chaque besoin). L’e-sourcing vient en réponse aux outils traditionnels du sourcing (emails, appels téléphoniques, tableaux…) qui limitent considérablement l’efficacité des équipes achats sur ces différentes tâches.
Quand on parle d’e-sourcing, on retrouve tous les modules qui permettent de simplifier et d’améliorer les activités quotidiennes et stratégiques de sourcing d’une entreprise. Un levier clé de performance qui a le vent en poupe : en 2022, 56 % des décideurs achats sont engagés dans la digitalisation de leur processus Source-to-contrat (sourcing, consultation, contractualisation, etc.)[1].
Ces outils qui s’appuient sur diverses technologies (big data, cloud computing, API ..) vont notamment permettre de :
- Optimiser la gestion en adressant aisément plus de fournisseurs qu’auparavant à travers la formalisation d’un format de réponse ;
- Centraliser les éléments de réponses en un seul et même lieu, facilitant l’exploitation et la comparaison des offres fournisseurs et le suivi des historiques ;
- Normaliser les modèles de projet et d’appels d’offres (Request For Quotation, Request For Proposal, Request For Information, enchères électroniques…) ;
- Automatiser certaines tâches telles que la saisie de données, l’envoi de notifications et de rappels ;
- Améliorer la collaboration avec les clients internes et les fournisseurs ;
- Gagner en transparence sur les données, l’analyse et l’exécution des tâches.
L’e-sourcing permet ainsi à la fonction achats de regrouper ses démarches, standardiser ses processus et surtout booster son efficacité.
De nouveaux critères de notation
Aujourd’hui, les critères de notation évoluent. Jusqu’alors majoritairement concentrée sur les coûts, les délais et la qualité, la fonction achats prend en compte de nouveaux critères tels que : la recherche d’innovation, la contribution à la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE), la gestion des risques, etc.
La sécurisation des approvisionnements est également devenue un sujet phare au vu du contexte mondial. Entre la crise sanitaire et les tensions géopolitiques, les organisations ont vu se multiplier les ruptures sur la chaîne d’approvisionnement et les pénuries de matière première. Ces dernières vont renforcer leur connaissance fournisseurs de rang 1 (et au-delà) pour anticiper tout risque potentiel. Nombreuses sont les entreprises qui s’ouvrent à de nouvelles opportunités pour mettre en place le double sourcing sur un besoin stratégique ou pour privilégier des fournisseurs de proximité par exemple. D’ailleurs, 61 % des directions achats considèrent le « Made in France » dans leurs critères d’attribution business[2].
Il ne fait aucun doute que le sourcing fournisseurs va continuer à sa métamorphoser au gré des évolutions technologiques et économiques. Cela nous rappelle aussi que la fonction achats a définitivement gagné sa place au rang de fonction stratégique, contribuant à la création de valeur pour l’entreprise.