Les achats à l’épreuve de l’inflation

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22 novembre 2022
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L’envolée des prix impacte une grande quantité de catégories achats : les matières premières, l’énergie, les fournitures, les prestations de services… aux quatre coins du monde. Pour faire face à ce contexte inflationniste, les Directions des Achats doivent se mettre en ordre de marche avec un double objectif : limiter la hausse des coûts et les risques d’approvisionnement.

Où en est l’inflation ?

La reprise économique post-Covid, le conflit armé opposant la Russie et l’Ukraine mais aussi la politique monétaire des banques centrales figurent parmi les principales raisons qui ont conduit à une inflation historique. Les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ont bondi (+350 % entre avril 2020 et avril 2022 pour le pétrole brut par exemple[1]).

En France, la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’élevait à 6,2 % sur un an, le mois dernier. Ce niveau n’avait pas été atteint depuis 1980 où l’inflation avait dépassé 7 % en moyenne annuelle[2]. Et pourtant, la France affiche l’un des taux les plus faibles dans toute l’Union Européenne notamment grâce au nucléaire et aux boucliers tarifaires.

Face à cette réalité, les entreprises peinent à maintenir leurs marges ou encore se voient dans l’obligation de répercuter ces hausses de prix sur leurs prix de vente. À terme, cela peut pénaliser la compétitivité de l’économie mais aussi le commerce extérieur. De fait, les organisations doivent impérativement adapter leur stratégie d’achats, leur organisation ou encore leur processus.

Les leviers achats face à la hausse des prix

Les décideurs estiment que l’augmentation générale et durable des prix est le principal facteur de pression sur les équipes achats. En effet, ces dernières sont en première ligne pour préserver la marge des entreprises, et ainsi leur rentabilité. Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur trois méthodes éprouvées de réduction des coûts.

Identifier de nouvelles sources d’approvisionnement

Les services achats peuvent repenser leur sourcing, que ce soit en relocalisant certaines sources d’approvisionnement, en référençant de nouveaux fournisseurs ou produits, ou encore en s’appuyant sur des fournisseurs innovants. Cela peut prendre la forme de partenaires de substitution pour les achats stratégiques ou critiques dont des perturbations d’approvisionnement pourraient venir enrayer l’activité de l’entreprise cliente mais cela peut également être l’occasion de mettre les fournisseurs en concurrence pour les inciter à trouver des solutions.

Massifier certaines catégories d’achats

Pour réaliser des économies d’échelle et négocier des prix sur volume, il est possible de massifier ses achats auprès des fournisseurs. Cette démarche est d’ailleurs un des leviers les plus plébiscités de la fonction achats pour réduire les coûts et sécuriser les approvisionnements.

Traquer les coûts cachés

Dans un tel contexte, les Directions des Achats ont également tout intérêt à optimiser leurs coûts totaux d’acquisition (TCO). C’est d’autant plus vrai pour les achats de classe C qui concentrent en moyenne 70 % des coûts cachés. Pour réduire ces dépenses indirectes, les Directions des Achats peuvent notamment miser sur un projet de transformation digitale des achats de classe C, qui permet de rationaliser le portefeuille fournisseurs, piloter le déploiement des accords-cadres avec précision et augmenter la satisfaction des parties prenantes internes.

Pour accompagner les grandes entreprises dans l’optimisation de leurs achats de classe C, Manutan a créé la méthode Savin’side® qui s’appuie sur l’analyse des données, une approche Lean et un cadre agile. Cette méthodologie vise à réduire les coûts cachés de cette catégorie d’achats à travers différents leviers d’optimisation.


Quelles que soient les stratégies engagées, il est impératif de maintenir des relations de qualité et de confiance avec ses fournisseurs tout au long de sa démarche. C’est en favorisant la communication, la transparence et la collaboration que les deux parties pourront travailler intelligemment ensemble, et renforcer leur partenariat dans l’adversité.


[1] Les Echos, Entre stagflation et récession, les sombres prévisions de la Banque mondiale, 2022

[2] Banque de France, Les Français et l’inflation en 2022