Baromètre des achats de classe C : quel état des lieux pour le secteur aéronautique ?

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22 avril 2024
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Le groupe Manutan a édité un nouveau baromètre des achats de classe C, dédié au secteur aéronautique. Nos experts ont analysé le comportement d’achats de près d’une centaine d’entreprises françaises, selon la méthodologie Savin’side®, dans le but d’évaluer leur niveau de maturité quant à leur gestion des achats de classe C. Cette étude met en lumière une performance contrastée, avec une note moyenne de 2,8/5. Découvrez les enjeux et les opportunités de la filière pour soutenir sa croissance.

La méthode Savin’side®
Cette méthodologie, mise au point par le groupe Manutan, a pour objectif d’accompagner les organisations dans l’optimisation de leurs achats de classe C. C’est en s’appuyant sur l’analyse des données que nos experts évaluent les forces et les axes d’amélioration des organisations quant à leur gestion de cette typologie d’achats, selon six leviers de compétitivité.

La rationalisation des fournisseurs

L’industrie aéronautique consomme massivement une seule famille de produits au sein de l’offre Manutan : l’entrepôt. Toutefois, la quasi-totalité́ des sites consomment d’autres catégories de produits, dans une moindre mesure. Bien que ces achats viennent compléter des accords existants avec des fournisseurs spécialistes, il existe une marge de progression.

L’optimisation de la sélection de produits

Dans la filière aéronautique, la part des produits issus du haut de gamme est particulièrement dominante, avec un taux de 47 %. Il semble que les clients internes tendent à privilégier l’achat de produits particulièrement qualitatifs et résistants pour répondre aux lourdes réglementations. Cependant, les marques de distributeur (MDD) pourraient être, dans certains cas, plus appropriés.

La digitalisation des transactions

La majorité́ des entreprises a initié́ sa transformation numérique il y a de nombreuses années. AÌ€ ce titre, notre panel compte 70 % de transactions dématérialisées sur le processus P2P (e-achat, e-ordering et/ou e-invoicing8). Les sites « best-in-class » atteignent, quant àÌ€ eux, un taux de 91 %. Il est également intéressant de noter que la filière aéronautique est bien avancée en matière de facturation électronique, comparée àÌ€ d’autres secteurs.

L’optimisation de la logistique

Dans notre panel, les commandes de faible valeur (inférieures àÌ€ 100 €) représentent 29 % du volume global. Au regard d’une consommation plutôt orientée sur les biens d’équipements et d’investissements, la filière dispose d’une marge de progression. Cette tendance est majoritairement portée par les grandes entreprises, équipées d’une solution Punch-Out. Celles-ci auraient tout intérêt àÌ€ renforcer le système de contrôle pour enjoindre les utilisateurs aÌ€ massifier leurs commandes.

Le déploiement de l’accord

Les entreprises du secteur dépensent en moyenne 55 € par employé́ et par an (vs un potentiel évalué́ aÌ€ 120 €). Si cela est caractéristique d’un bon déploiement, il subsiste une marge de progression pour mettre leurs achats sous contrôle. Ce constat se confirme au vu des résultats des « best-in-class » qui atteignent 123 € de dépenses.

Le pilotage de la qualité

Le secteur aéronautique présente un taux de service évalué́ à̀ 90 % tandis que les « best-in-class » atteignent un taux de 96 %. AÌ€ ce jour, il existe deux principales sources de non-qualité́ : les problématiques liées àÌ€ la livraison et les demandes de modification de la commande venant des clients internes.

En matière de gestion des achats de classe C, la performance du secteur aéronautique s’avère contrastée sur les différents leviers. Trois principaux défis subsistent : la rationalisation du portefeuille fournisseurs, l’optimisation de la sélection produits et l’optimisation de la logistique.