Le marché du reconditionné est de plus en plus plébiscité par les particuliers, les entreprises et les organisations publiques. Cette démarche s’applique à tous types de produits, avec un intérêt certain pour le matériel informatique et la téléphonie. Cet engouement s’explique, avant tout, car ces produits de seconde main permettent de concilier enjeux économiques et environnementaux. Outre ces premiers arguments de poids, la filière se professionnalise et se renforce d’un cadre légal, ce qui devrait continuer à en convaincre plus d’un.
1. Le reconditionné est économique
Avant toute chose, le reconditionné présente un avantage économique certain. Les entreprises peuvent bénéficier de produits haut de gamme et performants, à des prix très compétitifs. En effet, les prix de vente sont en moyenne 30 à 70 % moins chers que les modèles neufs. Quand on sait que la réduction des coûts reste l’un des objectifs phares des directions achats, cette solution semble tout particulièrement intéressante. Cela explique pourquoi plus d’un tiers des organisations publiques et privées déclarent vouloir sauter le pas dans l’année à venir. Ces dernières estiment également que le budget alloué au matériel numérique reconditionné dépassera 10 % d’ici deux ans[1].
2. Le reconditionné est écologique
Faire le choix du reconditionné permet d’allonger la durée de vie des produits, dans une logique d’économie circulaire. Saviez-vous que les appareils électroniques avaient une durée de vie moyenne de quelques années seulement ? Un chiffre en totale inadéquation au vu de l’impact environnemental que représente leur fabrication. En plus de consommer quantité d’énergie et de matières premières, le matériel informatique et électronique contient des substances toxiques et des métaux lourds. Dès lors, le reconditionné représente une alternative pertinente à toute entreprise souhaitant s’inscrire dans une démarche d’achats responsables, en phase avec sa stratégie RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise).
3. Le reconditionné est encadré
Le décret n° 2022-190 du 17 février 2022 encadre désormais les conditions d'utilisation des termes « reconditionné » et « produit reconditionné ». Pour employer ces terminologies, il faut que le produit concerné ait subi :
- Des tests pour vérifier l’ensemble de ses fonctionnalités et assurer que celui-ci réponde à l’usage attendu par l’acheteur ainsi qu’aux obligations légales de sécurité.
- Une ou plusieurs interventions pour restituer ces fonctionnalités, incluant notamment la suppression de toutes les données relatives à un précédent usage.
4. Le reconditionné est sûr
Tout matériel reconditionné est accompagné d’une fiche produit listant les fonctionnalités qui ont été testées et réparées par l’entreprise en charge de sa remise en état. En plus d’une telle traçabilité, le reconditionneur assure le service après-vente et peut chiffrer l’impact positif pour valoriser cette démarche. En d’autres termes, l’expérience d’achat est similaire à celle qui est proposée avec un produit neuf.
5. Le reconditionné est transparent
Tout produit reconditionné est performant. Cependant, on note différents états d’usage, classés par grade, qui ont pour but d’informer l’acheteur en toute transparence :
- Le premier grade : le produit reconditionné est en excellent état. Sans aucune marque d’utilisation, il est presque comme neuf !
- Le deuxième grade : le produit reconditionné est en très bon état. Il présente quelques légères marques, telles que des micro-rayures.
- Le troisième grade : le produit reconditionné est en bon état. Il présente quelques marques d’usure comme des rayures, des éraflures ou encore des impacts sans que cela n’affecte ses performances.
Grâce au reconditionné, les entreprises disposent d’une solution qui répond aux impératifs économiques et environnementaux, sans compromis sur la qualité. Alors que la filière du reconditionnement se structure, poussée par le pouvoir exécutif, les organisations ont tout intérêt à rejoindre cette dynamique vertueuse, que ce soit à travers la vente ou l’achat de produits reconditionnés.
[1] Syndicat interprofessionnel du reconditionnement et de la régénération des matériels informatiques, électroniques et télécom, l'institut du numérique responsable et Keeep, 2022