Les achats non stratégiques et non récurrents au sein des entreprises sont souvent réalisés en dehors des processus mis en place par les Directions Achats. Ils prennent alors la forme d’achats sauvages, concentrent d’importants coûts cachés et gonflent ainsi le TCO (Coût Total d’Acquisition). Avec l’exemple d’une simple poubelle, ce ne sont pas moins de 30 % d’économies réalisées en adoptant une démarche TCO…
Que sont les achats sauvages ?
Par définition, les achats sauvages représentent l’ensemble des produits et services dont les entreprises ont besoin de façon ponctuelle et irrégulière pour fonctionner au quotidien.
Les achats sauvages portent bien leur nom : souvent réalisés en urgence, leur gestion n’est pas structurée et échappe au contrôle des Directions Achats. Cela peut prendre la forme d’achats réalisés auprès de fournisseurs non-référencés, via un canal qui n’est pas approuvé ou encore à un prix différent de celui qui a été négocié.
Une des caractéristiques majeures des achats sauvages est que ces derniers concentrent près de 80 % des coûts administratifs. Dès lors, il semble essentiel de déployer une approche TCO sur ces achats.
Un TCO composé à 63 % de coûts cachés
Qu’il s’agisse de bouteilles d’eau ou d’une poubelle, il convient de toujours calculer le coût global d’un bien tout au long de son cycle de vie. Il faut aller au-delà du simple prix d’achat et avoir une véritable approche TCO en évaluant le coût global.
Notre exemple sous forme d’infographie met en lumière l’ensemble des coûts administratifs que peut engendrer un achat sauvage dans un magasin de proximité : coût horaire du collaborateur qui cherche le produit sur les sites marchands des magasins alentours (22 €), coût de déplacement aller-retour en voiture pour se rendre au magasin sélectionné (2,5 €), coût de gestion de la note de frais par la finance (53 €)… Dans ce cas de figure, le TCO est alors composé à 63 % de coûts cachés !
In fine, même si le prix d’achat de la poubelle dans le magasin de proximité est moins cher que celui négocié et validé par les Directions Achats, l’addition s’inverse si on adopte une vision TCO. L’utilisateur réalise alors 30 % d’économies en choisissant d’acheter sa poubelle via un fournisseur référencé et un canal approuvé.
Même pour les achats de classe C qui semblent anodins (mobilier et fourniture de bureau, petit outillage, produit d’hygiène, etc.), l’approche TCO reste un incontournable pour créer de la valeur ! Une démarche plébiscitée par les Directions Achats mais souvent mal appréhendée par les utilisateurs en interne…