Quels sont les 6 leviers de réduction des coûts pour ses achats de classe C ?

Leviers de réduction des coûts d’achats
Mis à jour le 5 juillet 2022
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Les achats de classe C représentent en moyenne 5 % des dépenses globales des grandes entreprises. Ce pourcentage s’élève à 60 % pour les commandes et à 75 % du côté des fournisseurs[1]. Ces chiffres mettent en lumière le besoin d’optimiser les achats de classe C, à l’instar des achats de classe A et B. Quels sont alors les leviers de réduction des coûts des achats de classe C ? Manutan propose une stratégie efficace qui cible 6 leviers d’économie : les fournisseurs, l’offre, les transactions, les utilisateurs, le contrat et la qualité.

Quels sont les leviers de réduction des coûts achats de classe C ?

Autrement dit, quels sont les leviers qui permettent de faire baisser les coûts ? Pour le savoir, une analyse poussée de l’organisation de la direction des achats, des solutions techniques et des outils utilisés (ERP[2]/P2P[3]…) est fortement recommandée. Elle prend également en compte les besoins et les contraintes du terrain. À partir de cette analyse, il est possible de définir une stratégie de « saving » des achats de classe C, qui s’appuie sur les axes suivants :

  • La réduction du portefeuille fournisseurs ;
  • Une offre adéquate répondant aux besoins identifiés ;
  • La digitalisation des transactions ;
  • La réduction des coûts d’accès aux produits ;
  • Le déploiement d’un nouveau contrat ;
  • L’éradication de la non-qualité.

Le but n’est pas de lancer des projets sur l’ensemble de ces leviers en même temps, mais bien de concevoir la stratégie à mettre en place. Pour cela, il est indispensable de définir des objectifs de réduction des coûts d’acquisition et de déterminer les indicateurs qui permettront le suivi. Voici un scénario réaliste pour illustrer la mise en œuvre de cette démarche et ainsi répondre à la question « comment réduire le coût des achats de classe C ? ».

Levier n° 1 : rationaliser le portefeuille fournisseurs

Pour diminuer les coûts d’achats de classe C associés à la gestion de chaque fournisseur, mais surtout pour faire baisser le nombre de commandes et les frais inhérents, il est essentiel de réduire la quantité de partenaires. Ainsi, remplacer plusieurs petits distributeurs par un seul proposant une offre large permet, pour le même volume d’achat, de diminuer le nombre d’interlocuteurs tout en augmentant le nombre de lignes par commande.

Le principal indicateur de suivi est le total de fournisseurs actifs. Les indicateurs secondaires sont :

  • Le nombre de commandes par site ;
  • La valeur moyenne d’achat ;
  • L’évolution du nombre de lignes par paiement.

Levier n° 2 : définir l’offre de produits et de services des achats de classe C la plus adéquate

Cette phase correspond à l’identification des produits et des services à mettre à disposition des utilisateurs. L’objectif de cette stratégie d’achats de classe C est de proposer les bonnes offres au bon prix. Cela comprend :

  • Le choix d’une offre large ou, au contraire, d’une liste de produits et de services définis ;
  • La sélection des catégories de produits et des marques retenues : premium, milieu, entrée de gamme ou encore marque de distributeur (MDD).

Le principal indicateur de suivi est le taux d’adhésion aux produits ou services recommandés. Il s’agit ici d’observer l’évolution de la part des prestations ou des biens (matériels ou immatériels) de cette offre.

Levier n° 3 : dématérialiser les transactions

La digitalisation permet également de réduire considérablement le coût des transactions des achats de classe C (recherche, commande et facture). En effet, les coûts d’une transaction standard sur des achats de classe C s’élèvent à 95 € en moyenne alors que, pour une transaction totalement digitalisée, le budget peut être inférieur à 30 € grâce à l’e-procurement, par exemple[4].

Dans l’idéal, l’évaluation des coûts de transaction sur les achats de classe C est définie avec le client, puis validée par son contrôle de gestion. Si ce n’est pas possible, il existe de nombreuses études sur le sujet qui permettent de faire une estimation.

Lors de cette phase du projet, l’indicateur de suivi principal est le taux de commande digitale (taux de commande issue d’une solution d’e-procurement, taux de commande EDI[5] et taux de dématérialisation des factures) afin de valoriser les économies effectivement réalisées.

Levier n° 4 : s’adapter aux utilisateurs

Le quatrième levier de réduction des coûts d’achats de classe C consiste à diminuer le temps et les efforts des utilisateurs pour accéder réellement aux produits qu’ils ont commandés. Ainsi, ils se dégagent du temps pour se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée. Cela se traduit par l’amélioration des solutions de livraison ou par la mise à disposition des produits proches des lieux de consommation, notamment à travers des distributeurs automatiques.

Ces processus de livraison permettent également de réduire les coûts de stockage, de transport et de réception. Par ailleurs, avec des machines de distribution, on observe aussi une réduction de la consommation d’environ 30 %[6] !

Les bénéfices sont mesurés grâce à la diminution des charges liées à la mise à disposition des produits (en ETP[7]). Par exemple, l’amélioration du processus de réception des livraisons ou des déplacements pour aller chercher les produits influe sur les dépenses.

Levier n° 5 : déployer le contrat

Il est primordial que l’ensemble des utilisateurs soit informé de ce nouveau contrat dédié aux achats de classe C. Le plan de déploiement se traduit principalement par :

  • Un plan de visite des établissements les plus importants ;
  • Une campagne d’appels auprès des utilisateurs ;
  • Une opération d’information plus large (e-mail, leaflet de présentation de l’offre et des services associés).

Le pilotage du déploiement du contrat dédié aux achats de classe C est suivi grâce au taux d’adhésion et à l’atteinte du potentiel de chiffre d’affaires défini pour chaque site.

Levier n° 6 : éradiquer la non-qualité

Les coûts relatifs aux achats de classe C peuvent également être liés à des petits irritants du quotidien. Par exemple, une erreur d’adresse de livraison dans un compte client peut occasionner une multitude de réclamations et retours produits si ce n’est pas rapidement corrigé !

C’est en identifiant toutes les sources de non-qualité (produit endommagé ou manquant, mauvaise adresse ou contact de livraison…) que l’on pourra les traiter efficacement et, ainsi, améliorer le niveau de service. Pour ce levier, les indicateurs clés de performance sont le taux de service ainsi que le taux de réclamations.

Bien entendu, chacune de ces étapes est suivie dans le temps pour s’assurer que les objectifs de réduction des coûts d’achats de classe C sont atteints ou, si ce n’est pas le cas, d’être en capacité de mettre en œuvre des actions correctives. Un « reporting » spécifique est mis en place pour analyser les résultats de chaque levier avec un planning de suivi entre Manutan et son client. Cela peut prendre la forme d’une réunion téléphonique de bilan mensuel entre le chef de projet de Manutan et son interlocuteur ainsi que des « Business Reviews » trimestriels avec le commercial et le responsable des achats de l’entreprise.


[1] Source : groupe Manutan

[2] Enterprise Resource Planning, un système de gestion d’entreprise

[3] Procure-to-Pay, le processus achats d’une entreprise

[4] Source : groupe Manutan

[5] Échange de données informatisé

[6] Source : groupe Manutan

[7] Équivalent Temps Plein, soit coût horaire

Livre blanc
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Achats de classe C : 6 leviers pour optimiser votre stratégie