Les achats sauvages portent bien leur nom. Disséminés à travers l’ensemble des départements des entreprises, ces achats ne suivent pas les processus mis en place, échappant complètement au contrôle des Directions des Achats. Mais d’où viennent-ils exactement ? Sont-ils liés à un manque d’intérêt des Directions Achats, une mauvaise compréhension de la politique achats par les clients internes ou encore des processus défaillants ?
Les achats sauvages, une priorité pour tous
Selon le rapport co-réalisé par Basware et The Hackett Group sur le sujet, tous les décideurs achats considèrent les achats sauvages comme une priorité.
Cependant, les entreprises les plus performantes en matière d’expérience utilisateurs et de conformité, en sont particulièrement convaincues. En effet, 100 % de ces dernières citent la réduction des achats sauvages comme principale priorité, contre 76 % de la moyenne des entreprises interrogées dans cette étude.
Les achats sauvages : phénomène culturel ou structurel ?
Il est intéressant de noter que, selon le type d’entreprises, les achats sauvages s’expliquent de différentes façons :
- Pour les entreprises les plus performantes en matière d’expérience utilisateurs et de conformité, le motif est essentiellement culturel. Ces dernières ont déjà optimisé leurs processus, mais il leur reste un travail d’accompagnement et de pédagogie à opérer auprès de leurs clients internes. En effet, pour la majorité d’entre elles, deux principales raisons sont avancées : les collaborateurs pensent que leurs achats sont trop insignifiants pour avoir un réel impact ou bien ils comprennent mal/manquent de considération pour la politique achats en vigueur.
- Pour la moyenne des entreprises, c’est à la fois la culture et les processus qui sont remis en cause. En plus des problématiques évoquées plus haut, ces entreprises doivent également repenser leur fonctionnement. Près d’un répondant sur deux estime que les achats sauvages sont favorisés par le côté très manuel et chronophage des processus achats existants et le manque de procédure formalisé/adapté pour les petites transactions.
Pour s’attaquer aux causes racines des achats sauvages, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Selon les difficultés observées dans chaque organisation, la rationalisation du portefeuille fournisseurs, la mise en place d’une solution digitale ou encore l’accompagnement des clients internes aideront à éradiquer les achats sauvages.