Démarche RSE définition : qu’est-ce que c’est et qui concerne-t-elle ?

Démarche RSE définition piliers

Définition : qu’est-ce que la démarche RSE ?

Afin de mieux comprendre en quoi consiste la démarche RSE, une définition s’impose.

Le sigle RSE signifie responsabilité sociétale des entreprises. Il s’agit de l’ensemble des bonnes pratiques mises en place au sein d’une entreprise pour respecter les principes du développement durable. En d’autres termes, l’entreprise désireuse d’adopter une démarche RSE doit entreprendre des actions afin de préserver l’environnement et avoir un impact positif sur la société, tout en restant économiquement viable.

Définition de la démarche RSE selon l’Union européenne

Dans le livre vert publié par l’Union européenne en 2001[1] (dont le but est de fournir un cadre de référence aux entreprises souhaitant s’investir dans le développement durable), la RSE est définie comme l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques dans les activités commerciales et les relations avec les parties prenantes. Il est précisé qu’être socialement responsable ne se limite pas à satisfaire les obligations légales applicables, mais demande de les dépasser.

La RSE et la norme ISO 26000

L’Organisation internationale de normalisation (ISO) aborde également la définition de la RSE dans ses normes ISO 26000[2]. Dans ces textes, la responsabilité sociale des entreprises se traduit par un comportement éthique et transparent contribuant au développement durable. Ses objectifs sont les suivants :

  • La santé et le bien-être de tous ;
  • Les attentes des parties prenantes ;
  • Le respect des lois en vigueur et la conformité aux normes internationales de comportement ;
  • L’intégration de ces pratiques au sein de l’entreprise, y compris dans ses relations avec ses partenaires.

Il existe de plus en plus de labels et certifications RSE pour répondre aux critères sociaux et éthiques. La norme ISO 26000, elle, n’a pas pour objectif une certification des entreprises, mais elle permet de les aider à clarifier la notion de responsabilité sociétale et à concrétiser les principes en pratique à travers 7 lignes directrices.

Quels sont les 7 principes de la RSE ?

Issue des normes ISO 26000, la RSE se définit selon 7 grands principes qui guident l’entreprise vers un comportement socialement plus responsable et respectueux de l’environnement. Ces 7 lignes directrices sont  :

  1. La gouvernance organisationnelle ;
  2. Les droits de la personne ;
  3. Les relations et les conditions de travail ;
  4. Les préoccupations environnementales ;
  5. Le comportement éthique ;
  6. Les questions relatives aux consommateurs ;
  7. Les communautés et le développement local.

La gouvernance de l’organisation traite du système de management et des relations avec les différentes parties prenantes. Le responsable RSE y joue un rôle clé.

Les droits de la personne s’appuient sur la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ses domaines d’action s’étendent de la non-discrimination au respect des principes fondamentaux et du droit du travail.

L’humain reste au cœur des performances d’une entreprise. Un environnement sain et sûr au travail s’impose logiquement, tout comme le développement du capital humain, notamment grâce à la mise en place de la formation continue.

La question de l’environnement occupe une place importante dans les principes de la RSE : développement de ressources durables, préservation de la biodiversité, prévention de la pollution… pour ne citer qu’eux.

Pour une entreprise, adopter un comportement éthique passe, par exemple, par la transparence de ses actions ou la lutte contre la corruption.

Les droits des consommateurs concernent plusieurs domaines comme la protection de leurs données et de leur vie privée, la sensibilisation à une consommation durable, des pratiques commerciales loyales, etc.

Le septième et dernier principe de la RSE est relatif aux communautés et au développement local. Il vise à prendre en compte les besoins de la société et à positionner l’entreprise comme un acteur social. Les actions n’ont pas nécessairement besoin d’être en lien avec l’activité de l’entreprise. Cette stratégie peut en effet être reflétée par :

  • La participation bénévole à des événements :
  • Le financement de l’achat de matériel au profit d’une association ;
  • La préférence donnée aux fournisseurs locaux…

Quels sont les 3 piliers de la RSE ?

Pour mettre en œuvre ces 7 principes, la RSE s’appuie sur 3 grands piliers : la société, l’environnement et l’économie.

1 - La responsabilité sociale et sociétale

Le pilier social et sociétal repose sur le respect des droits de l’homme et doit satisfaire les besoins sociaux essentiels. Au-delà d’assurer la non-discrimination des individus, il soutient la diversité. Dans cette catégorie se trouve également tout ce qui se rapporte à la santé, à la sécurité et à l’hygiène au travail, mais aussi au développement des compétences individuelles des salariés dans leur emploi.

2 - La responsabilité environnementale

Le pilier environnemental regroupe les enjeux relatifs à la préservation de la biodiversité, à la réduction de la pollution, à l’utilisation d’énergies renouvelables, au recyclage, etc.

Les impacts d’une entreprise sur l’environnement sont importants (transport, déchets, utilisation de ressources naturelles…). De nombreuses actions peuvent être mises en place pour le réduire. L’entreprise peut, par exemple, mettre en place une démarche d’économie circulaire, une politique d’achats responsables, optimiser la gestion de ses déchets, de sa chaîne d’approvisionnement, etc.

3 - La responsabilité économique

Une entreprise ne peut exister que si elle est économiquement viable. Au sein de sa démarche RSE, elle doit donc conjuguer responsabilité sociétale, environnementale et économique.

L’objectif de ce dernier pilier n’est pas uniquement de générer des profits, mais de pérenniser l’activité sans faire défaut aux deux autres. Cela passe par la création de valeur partagée :

  • Soutien aux fournisseurs et producteurs locaux ;
  • Établissement de prix justes ;
  • Gestion efficace des risques ;
  • Transparence ;
  • Développement d’une bonne relation avec ses clients…

Quel est le but de la démarche RSE et comment s’applique-t-elle en entreprise ?

La RSE naît de la volonté d’améliorer la prise en compte des enjeux environnementaux et sociétaux dans les activités des entreprises.

Celles-ci sont de plus en plus jugées sur leurs actions en faveur du développement durable. Employés, investisseurs, fournisseurs, consommateurs, tous sont attentifs aux engagements et aux stratégies déployés par une entreprise pour agir en faveur de l’environnement et développer des conditions de travail respectueuses des droits de l’homme. Les rapports RSE aident l’entreprise à mesurer ses actions, mais aussi à en rendre compte auprès des parties prenantes.

Les domaines d’action en entreprise sont nombreux. Par exemple :

  • Renforcement de l’inclusion sociale ;
  • Choix de partenaires et de collaborateurs responsables ;
  • Écoconception ;
  • Choix de produits sains pour les employés et pour l’environnement ;
  • Management éthique et porteur de valeurs ;
  • Préférence pour les circuits courts ;
  • Meilleure gestion de la chaîne d’approvisionnement…

La situation actuelle et la prise de conscience qui en résulte accélèrent cette volonté de transition vers le développement durable. La RSE fait dorénavant partie intégrante du monde de l’entreprise. Sans être obligatoire au vu de la loi, elle est le signe d’un réel engagement et est très attendue par les différentes parties prenantes.

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