Quel mobilier recycler en entreprise pour des achats responsables et optimisés ?

Mobilier de bureau recyclé
24 juin 2025

Quels meubles professionnels peut-on recycler ?

Aujourd’hui, toutes les catégories de meuble peuvent connaître une seconde vie. Ce mobilier est généralement multi-matériaux : bois, plastiques, métaux, textiles, cuirs… Les professionnels de la valorisation des déchets sont aguerris à l’exercice, prenant en charge toutes les matières. Ainsi, tous les meubles usagés (ou presque) y sont éligibles :

  • Les bureaux ;
  • Les tables ;
  • Les chaises ;
  • Les fauteuils ;
  • Les armoires ;
  • Les rangements divers ;
  • Les meubles d’accueil et de repos…

Même les cloisons peuvent être recyclées !

Pour donner une seconde vie à ses meubles professionnels, les entreprises peuvent s’adresser aux éco-organismes, mais aussi à leurs fournisseurs. En effet, de plus en plus d’acteurs se mobilisent en faveur d’un modèle plus responsable, en proposant la collecte et la revalorisation de certains produits. C’est le cas de Manutan pour le mobilier professionnel.

La prise en charge n’est pas déterminée par l’état des produits. Le meuble peut être cassé, présenter quelques marques d’usure comme des rayures, des éraflures, des impacts ou même en très bon état. Cela va simplement influer sur le processus qui s’en suit. Il y a plusieurs cas de figure possibles : occasion, réemploi, upcycling et recyclage.

Occasion, réemploi, upcycling, recyclage : quelle différence ?
  • L’occasion : les meubles en bon état peuvent directement intégrer le marché de l’occasion. Cela peut prendre la forme de don aux entreprises de l’économie sociale et solidaire, par exemple.
  • Le réemploi : selon leur état, les meubles passent par plusieurs phases : réparation, nettoyage, peinture… pour ensuite revenir sur le marché sous la forme de meubles reconditionnés.
  • L’upcycling : les auteurs William McDonough et Michael Braungart définissent l’upcycling comme « l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. On recycle donc ‘par le haut’. »[1]
  • Le recyclage : cela consiste à utiliser la matière première des meubles mis au rebut pour fabriquer un nouvel objet ou pour alimenter des installations de valorisation énergétique.

Au-delà des meubles, que recycler au bureau ?

En entreprise, il n’y a pas que le mobilier de bureau qui peut être recyclé. Tous les matériaux, équipements et fournitures qui composent l’environnement de travail sont concernés. En voici trois exemples phares.

Le matériel électronique

L’ancien matériel informatique et la téléphonie (ordinateurs, smartphones, tablettes, divers accessoires…) finissent souvent dans une salle de stockage en entreprise ou, pire, à la décharge.

Et pour cause, la durée de vie moyenne d’un appareil électronique est seulement de quelques années. C’est vraiment peu au vu de l’impact environnemental que représente la fabrication de ces produits. C’est pourquoi il est impératif qu’ils rejoignent une filière de reconditionnement ou bien qu’ils soient recyclés pour récupérer les matières premières.

Toutefois, il faut bien garder en tête que « le potentiel d’économie d’énergie de la revente ou de la mise à niveau est environ 5 à 20 fois supérieur à celui du recyclage. »[2]

Le matériel d’emballage

Dans les entrepôts, les équipes utilisent une quantité phénoménale de cartons, matériaux de calage, palettes… Ce sont autant de précieux matériaux dont la durée de vie peut être allongée.

Chez Manutan, par exemple, nous avons déployé plusieurs solutions dans ce but au sein de notre centre européen. Nous avons investi dans une matelasseuse qui crée des matériaux de calage à partir des cartons reçus de nos propres fournisseurs. De plus, nous avons un opérateur entièrement dédié à la réparation des palettes cassées, pour les réutiliser lors des livraisons clients.

Chaque année, ce sont plus de 50 tonnes de matériaux de calage fabriqués grâce à ce système, mais aussi plus de 10 000 palettes remises en état ou utilisées pour créer de nouveaux formats hors gabarit.

Les cartouches d’impression

Aussi petites soient-elles, les cartouches d’encre constituent de redoutables déchets environnementaux. En effet, elles finissent souvent dans des décharges, où elles mettent des décennies à se décomposer. Pourtant, il existe de plus en plus de systèmes de collecte et de revalorisation pour ces produits. Certaines cartouches pourront être remises en état de fonctionnement ou bien valorisées énergétiquement au sein d’installations spécialisées.

H2 - Comment ça s’intègre dans une stratégie d’achats responsables ?

Le recyclage des meubles et des équipements de bureau s’inscrit pleinement dans le cadre d’une stratégie d’achats responsables. Toutefois, il est important de préciser qu’il ne s’agit que d’une infime partie. Prendre en compte la fin de vie des biens que l’on achète implique une réflexion en amont. Il s’agit aussi bien de regarder les matériaux, la disponibilité des pièces détachées, mais aussi les services de collecte et de revalorisation proposés par ses fournisseurs. Tous ces éléments vont influer sur les modalités de la fin de vie des produits, quand cela arrive et comment il est possible de s’y prendre.

Les entreprises peuvent aussi aller plus loin dans cette démarche en achetant des produits reconditionnés. Ce n’est pas parce qu’on se débarrasse d’un produit qui ne correspond plus à nos besoins, que l’on doit forcément racheter du neuf derrière. D’autant que le marché du reconditionné, notamment sur les meubles professionnels, est en pleine croissance. Ces produits ont l’avantage d’offrir un rapport qualité/prix très intéressant. « Si vous achetez des produits de seconde vie, la différence est entre 30 et 50 % moins cher que le prix neuf. » précise Philippe Mallard, Directeur Général de la division Collectivités du groupe Manutan. C’est également un processus sûr et transparent, car géré par des professionnels. 

D’autres options peuvent également être envisagées comme l’économie de la fonctionnalité. Cela consiste à acheter un usage ou une performance d’usage plutôt qu’un bien. Ce concept s’appuie sur une logique de service rendu, avec un engagement sur l’efficience des produits. L’idée est, par exemple, de payer la lumière consommée par son entreprise, plutôt que d’acheter un certain nombre d’ampoules. Cela favorise des relations clients/fournisseurs durables, fondées sur la confiance.

Vous l’avez compris, revaloriser ou recycler ses meubles s’inscrit dans une démarche globale d’achats responsables. Cependant, cela s’applique à tous les autres produits du bureau et de l’entrepôt : emballage, produits électroniques, cartouches d’encre… et bien plus encore. Au final, c’est en adoptant ces bonnes pratiques que l’on matérialise son engagement écologique, tout en renforçant son image d’entreprise responsable.

 

[1] William McDonough et Michael Braungart, «â€¯Cradle to Cradle : créer et recycler à l’infini », 2002

[2] Kuehr, Ruediger & Eric Williams (eds.): Computers and the Environment: Understanding and Managing Their Impacts, Kluwer Academic Publishers, EcoEfficiency in Industry and Science Series, Dordrecht/NL, October 2003, 300 pages

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