Avec le Covid-19, la relocalisation des achats est de retour sur le devant de la scène

relocalisation ; Covid-19
9 juin 2020
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La crise du Covid-19 remet en cause des principes bien établis et amène les entreprises à repenser leurs priorités, en imaginant des solutions nouvelles et durables. Parmi ces nombreuses réflexions, le sujet de la relocalisation des achats revient sur la table avec force. C’est un des principaux enseignements de la dernière étude « Tendances et Priorités des Départements Achats 2020 suite au Covid-19 » réalisée par AgileBuyer et le Conseil National des Achats…

Vers une relocalisation en France et en Europe

A ce jour, 25 % des entreprises françaises envisagent de relocaliser une partie de leurs achats, soit 9 points de plus qu’en début d’année 2020. Elles relocaliseront leurs achats essentiellement en France (98 % en mai 2020 contre 59 % en janvier 2020) mais également dans toute l’Europe (62 % en mai 2020 contre 63 % en janvier 2020).

Bien entendu, leur principale motivation reste de sécuriser les approvisionnements. Dès le début de la pandémie de Covid-19, certaines entreprises ont payé au prix fort leur forte dépendance à l’Asie quand l’usine du monde s’est arrêtée de tourner et que les transports étaient ralentis, voire paralysés. A titre d’exemple, dans l’industrie pharmaceutique, 70 à 80 % des excipients et des principes actifs sont fabriqués principalement en Inde et en Chine [1] !

A travers la relocalisation de leurs achats, les entreprises entrevoient également d’autres avantages, notamment en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprises (impact environnement et social) et de délais de commercialisation.

S’adapter aux contraintes

Ce n’est pas nouveau : acheter Made in France présente son lot de difficultés, et cela semble aller croissant avec les années. La plupart des entreprises sont contraintes par le manque de disponibilité des produits Made in France. D’autres freins sont également avancés comme le coût ou le fait que certains clients étrangers imposent d’acheter sur leur territoire local.

Olivier Wajnsztok, directeur général d'AgileBuyer, explique : « Certains écosystèmes, comme celui de l'électronique, ont disparu de l'Hexagone, et les responsables des achats affirment souvent vouloir relocaliser en 'double sourcing', c'est-à-dire en répartissant une production entre deux sites, dont un Français ».

Entre les contraintes logistiques toujours présentes et l’exigence croissante des clients finaux quant à l’origine des produits qu’ils consomment, la tendance du Made in France n’est pas prête de s’arrêter…

 

[1] Sia Partners, 2020

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