3 bonnes pratiques pour décrocher le label ‘’Relations Fournisseurs et Achats Responsables’’

label achats responsables
29 juillet 2021
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Le label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » apporte aux entreprises une vraie plus-value en termes de différenciation. En effet, l’argument des achats responsables parle autant aux clients de l’entreprise qu’à ses fournisseurs.  

Un récent livre blanc[1], co-édité par EcoVadis[2] et l’École de Management de Grenoble[3], distingue 3 bonnes pratiques pour passer de la charte au label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » :

Le label achats responsables, un projet collectif

Le label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » reconnaît les entreprises « ayant fait la preuve d’une certaine maturité achats responsables et d’une volonté claire de renforcer encore l’équilibre de leurs relations avec leurs fournisseurs ». 

Décerné pour 3 ans, ce label valide en particulier :

  • L’alignement des pratiques achats sur la stratégie RSE de l’entreprise
  • La diligence de l’organisation à contrôler la mise en œuvre effective des engagements affichés
  • La qualité des outils de mesure et de pilotage de la politique d’achats responsables ainsi que les plans d’amélioration qui y sont rattachés

Or, la maturité en matière d’achats responsables sur laquelle cette étude fonde son argumentation mobilise d’autres parties prenantes que la fonction achat. Le panel d’experts achats consultés souligne l’importance de l’appropriation collective à l’échelle de l’entreprise.

Et, en appui de l’élan collectif, des ressources expertes doivent être mises en œuvre, telles que :

  • Une équipe pluridisciplinaire
  • Des données achats fiables
  • L’engagement de la Direction Générale
  • Une progression en mode projet  

Le label achats responsables, une démarche simple

La deuxième bonne pratique pour décrocher le label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » consiste à privilégier un mode de progression rectiligne. C’est-à-dire à la fois simple, déterminé et adapté à l’organisation de l’entreprise. Mais toujours en privilégiant une approche itérative, où un succès obtenu prépare le succès suivant.

Pour une PME par exemple, les recommandations mettent en avant :

  • La rigueur de l’état des lieux préalable à la mise en place de la démarche de labellisation
  • La détermination d’un petit nombre d’actions prioritaires

Globalement, le risque le plus important sur lequel alerte le panel est « d’aller trop vite » ! Il faut à l’entreprise, quelle que soit sa taille, un service achat agile qui sache piloter un projet au long cours.

Le label achats responsables, le soutien des pionniers

Enfin, et le sujet au fond s’y prête naturellement, le label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables » engage bien plus que l’entreprise. C’est pourquoi les pionniers insistent particulièrement sur la transparence de la démarche au sein de l’écosystème.

Ainsi, une entreprise labellisée est aussitôt disponible pour agir à l’échelle de toutes les chaînes de valeur au sein desquelles elle se trouve impliquée. D’une certaine manière, le label est réciproque ! Au moins dans un contexte BtoB, chaque entreprise est tour à tour client et fournisseur.

La démarche de parrainage est d’ailleurs décrite dans un paragraphe du livre blanc. Il revient aux entreprises labellisées de :

  • Promouvoir le label auprès de leurs principaux interlocuteurs, dans un cadre de relation client-fournisseur enrichie
  • Devenir ambassadeur des meilleures pratiques et de l’esprit du label
  • Proposer une assistance concrète, par exemple à travers un audit à blanc des candidats

En conclusion, si les difficultés ne manquent pas pour obtenir le label « Relations Fournisseurs et Achats Responsables », la capacité de la fonction achat à convaincre est le premier facteur de succès. Tout se joue en effet en écosystème, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.

Les achats responsables et plus largement la RSE constituent un véritable argument pour tirer son épingle du jeu quand de multiples points de tension perturbent la supply chain. Pour progresser sur ce terrain, lisez aussi l’article de Julie Dang Tran, Directrice Générale de Manutan France : RSE, la réalité décrite par les Directeurs Achats.


[1] De la Charte au Label “Relations Fournisseurs et Achats Responsables” : une démarche de progrès créatrice de valeur –Ouvrage rédigé et coordonné par Hugues Poissonnier