Aujourd’hui, la gestion des déchets représente un enjeu environnemental et sociétal majeur. En entreprise comme ailleurs, il devient impératif de limiter la quantité de déchets générée, mais aussi de les valoriser dans une logique d’économie circulaire. Au-delà de respecter les exigences réglementaires, il s’agit de réduire son impact sur l’environnement et les ressources naturelles pour contribuer à un avenir durable.
La valorisation, clé de la gestion des déchets
Pour une entreprise, une bonne gestion des déchets consiste à identifier, trier et valoriser les matières issues de ses activités. Tout ceci en respectant les obligations réglementaires et en optimisant l’utilisation des ressources.
Qu’il s’agisse d’ordures ménagères ou de déchets industriels, la gestion des déchets repose sur une hiérarchie claire des modes de traitement. Cela commence par la prévention, car le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! C’est suivi par la préparation pour le réemploi, puis le recyclage et d’autres types de valorisation comme la valorisation énergétique et enfin, l’élimination. L’idée est de maximiser les bénéfices environnementaux, sociaux et économiques, tout en minimisant les impacts ainsi que les coûts négatifs.
Aujourd’hui, la valorisation est une composante essentielle de la gestion des déchets. Selon la directive 2008/98/EC, cela désigne « toute opération dont le résultat principal est que des déchets servent à des fins utiles en remplaçant d’autres matières qui auraient été utilisées à une fin particulière, ou que des déchets soient préparés pour être utilisés à cette fin, dans l’usine ou dans l’ensemble de l’économie. » Autrement dit, cela implique de sortir les déchets de leur circuit traditionnel de tri et de traitement pour venir se substituer à d’autres substances, matières premières ou produits.
Les différents types de déchets en entreprise
Les entreprises produisent différents types de déchets :
- Les déchets ménagers : papier, carton, emballages, restes alimentaires…
- Les déchets d’activités économiques : débris de fabrication, matériaux usés…
- Les déchets dangereux : produits chimiques, batteries, huiles usagées…
- Les déchets inertes : béton, briques, tuiles…
- Les autres déchets : déchets électroniques non dangereux, déchets végétaux…
Quels sont les différents types de valorisation ?
On distingue quatre grands types de valorisation des déchets.
La valorisation par réemploi
Le premier type de valorisation est le réemploi et la réutilisation. Lorsque les biens sont dans un état satisfaisant, ils peuvent être réparés, nettoyés, reconditionnés… pour être remis sur le marché. Quand on parle de réemploi, les biens ne sont pas passés par la case « déchets » et sont utilisés de nouveau pour un usage similaire. Lorsqu’il s’agit de « réutilisation », les produits deviennent des déchets et sont réutilisés, parfois pour un usage différent. Cela prend la forme de mobilier de bureau de seconde main, de téléphones reconditionnés, etc.
La valorisation matière
La valorisation matière, c’est du recyclage sous sa forme la plus concrète. Il s’agit de traiter des déchets afin de réintroduire certains de leurs matériaux dans un cycle de production. On peut recycler une grande variété de matériaux : des métaux, des plastiques, du verre, du carton, du papier, du bois, des textiles, etc. Chaque flux requiert un traitement spécifique, souvent réalisé dans des unités de valorisation spécialisées.
La valorisation énergétique
Lorsque les déchets ne peuvent pas être recyclés, ils peuvent alors servir à la production d’énergie. C’est ce qu’on appelle la valorisation énergétique des déchets. Plusieurs techniques existent : incinération, pyrolyse, méthanisation… La valorisation énergétique peut alors produire de l’énergie sous forme de chaleur, d’électricité, ou encore de carburant, venant ainsi se substituer aux énergies fossiles. Stéphane Leterrier, Directeur Général de Paprec Énergies, commente : « Générer de l’énergie à partir des déchets est primordial pour répondre aux enjeux environnementaux et géopolitiques de ce siècle ».[1]
La valorisation organique
Enfin, la valorisation organique concerne tous les déchets biodégradables : les déchets alimentaires, les déchets verts, les déchets d’origine agricoles, etc. Le principe : transformer naturellement la matière organique, par compostage ou méthanisation, en fertilisant naturel. L’idée est que ces déchets puissent retourner à la terre pour nourrir de nouvelles cultures.
Les bonnes pratiques pour valoriser ses déchets en entreprise
Pour mener sa démarche de valorisation des déchets avec succès, il y a des incontournables. Cela passe par l’implication des collaborateurs, la formalisation par les équipes achats et la sélection des partenaires.
Former et sensibiliser les collaborateurs
Tout d’abord, il est essentiel d’impliquer l’ensemble des équipes au sein de son entreprise. Il s’agit de les former aux bonnes pratiques de gestion et de tri des déchets, mais aussi de les sensibiliser aux enjeux que cela soulève. Les entreprises peuvent mettre en place des campagnes d’information, une signalétique claire ou encore des ateliers collaboratifs comme la Fresque des Déchets. Inspiré de la Fresque du Climat, cet outil ludique aide les participants à mieux appréhender le système de gestion des déchets ainsi que les impacts sur l’environnement.
Intégrer la valorisation dans sa politique d’achats responsables
Les achats ont également un rôle clé à jouer dans la réduction et la valorisation des déchets. Cela passe par la formalisation des attentes et des exigences de l’entreprise au cœur de la politique d’achats responsables. On peut, par exemple, intégrer des critères environnementaux spécifiques, comme la réparabilité, la mise à disposition de pièces détachées… afin de privilégier les produits plus responsables, et surtout mieux valorisables. On peut également imposer la collecte des anciens équipements dans son appel d’offres, ou privilégier la location de matériel.
Ce fut le cas du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) qui a loué une grande partie de ses équipements technologiques (ordinateurs, imprimantes, téléviseurs…) et qui avait également prévu une solution de seconde vie pour l’essentiel du matériel acheté.
Collaborer avec les bons partenaires
Enfin, la valorisation des déchets requiert d’identifier et de s’associer aux bons partenaires. Selon la maturité de la filière, ces acteurs peuvent intervenir à différents niveaux : audit des flux, mise en place du tri, collecte sélective, traitement et valorisation… Tout cela dans le respect des réglementations et dans une optique d’optimisation des coûts. Il est important de privilégier un prestataire qui garantit des pratiques responsables, assure une traçabilité de bout en bout et mesure les performances atteintes.
Revalorisez vos équipements avec Manutan
Le groupe Manutan vous accompagne dans la collecte et la revalorisation de votre mobilier et de vos équipements électroniques. Ce service clé en main, c’est la garantie d’offrir la meilleure seconde vie possible à votre matériel. Selon leur état, nous pouvons vous les racheter, les donner à une association ou les recycler dans le respect de l’environnement. À la clé, nous vous fournissons un bilan RSE qui vient quantifier les économies d’émissions carbone et les heures d’insertion professionnelle financées via l’opération.
Aujourd’hui, il est impératif de mieux produire, mieux consommer, et bien sûr mieux gérer nos déchets. Cela requiert une mobilisation collective : collaborateurs, acheteurs, fournisseurs, prestataires… C’est ainsi que les entreprises pourront renforcer leur résilience, mais aussi se positionner comme des acteurs engagés en faveur du développement durable.
[1] Stéphane LETERRIER, (Directeur Général, Paprec Energies), La valorisation énergétique des déchets : Une solution d'avenir, PAPREC, https://www.paprec.com/fr/solutions/les-solutions-de-valorisation/la-valorisation-energetique/

