Avec la crise sanitaire, les entreprises n’ont eu d’autres choix que d’accélérer leur digitalisation. Bien que nécessitant des investissements, les nouvelles technologies sont désormais synonymes de compétitivité, d’agilité et de résilience. Un domaine qui évolue à une vitesse phénoménale, avec des multitudes d’avancées technologiques. Dans l’univers des achats, cinq principales technologies font bouger les lignes.
1. L’Intelligence Artificielle
L’intérêt de la fonction achat pour l’Intelligence Artificielle va croissant. Et pour cause, derrière cette terminologie se trouvent divers concepts qui reposent sur la capacité d’une technologie à reproduire des comportements cognitifs. Citons par exemple les algorithmes d’apprentissage automatisé du Machine Learning ou encore le traitement automatique du langage naturel qui permet à un humain et un ordinateur de communiquer.
Pour autant, il n’est pas toujours évident d’imaginer des applications concrètes de l’Intelligence Artificielle pour la fonction achat. Une étude menée par Ivalua et Axys Consultant souligne d’ailleurs que plus d’un tiers des Directeurs Achats ont le sentiment d’être en retard sur l’utilisation de cette technologie vis-à-vis de leurs concurrents. Pour autant, certaines entreprises profitent déjà des bénéfices qu’offre l’IA. L’étude précédemment évoquée met notamment en lumière la déduplication des données fournisseurs (opération qui vise à réduire l’impact de la data redondante, optimisant ainsi son stockage) ou encore la saisie automatique de données extraites à partir d’image de factures.
2. Le Big Data et l’analyse prédictive
En explorant et en analysant une multitude de données, les solutions d’analyse prédictive délivrent des informations tangibles pour faciliter la prise de décision. Ces technologies peuvent identifier des modèles et faire des prédictions basées sur un grand nombre de facteurs. À partir d’analyses et prédictions clés en libre service (par exemple : sur les dépenses, les demandes d’achat, les prix, etc.) les services achats peuvent gagner en visibilité et mieux comprendre les phénomènes influant sur leurs activités, pour prendre de meilleures décisions et créer davantage de valeur pour l’ensemble des parties prenantes.
C’est dans cette optique que divers acteurs de l’industrie alimentaire ont décidé de collaborer sur l’utilisation des données, au service de tous. Ces derniers étudient des données structurées et non structurées provenant de diverses sources (recherches internes, enquêtes clients, réseaux sociaux, etc.) pour mieux prévoir la demande des clients et rationaliser leur chaîne d’approvisionnement.
3. Le mobile
A ce jour, nous comptons plus de cinq milliards d’utilisateurs mobiles sur la planète, ce qui représente plus de deux tiers de la population mondiale. Ce n’est pas une surprise : l’adoption du mobile est en pleine expansion car il permet à ses utilisateurs, notamment grâce à Internet, d’accéder aux informations partout et à tout moment.
Ces avantages comptent aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle. Aujourd’hui, les plateformes achats ne capitalisent pas encore sur le mobile mais elles seront amenées à le faire ! Imaginez : pouvoir répondre à des notifications, scanner des informations d’un simple geste ou encore coordonner des opérations, que l’on soit sur site ou à l’extérieur. Cela réduirait considérablement les délais de traitement et améliorerait l’efficacité opérationnelle des équipes. C’est d’autant plus vrai avec le développement de la 5G qui devrait décupler la puissance de traitement et de mise à jour des données en temps réel.
4. Le Cloud
De toutes les technologies, le Cloud computing reste celle qui a (et continuera à avoir) le plus d’impact sur les plateformes achats. Combinant flexibilité et modularité, le Cloud permet de stocker en illimité et d’accéder à des données ou des programmes via Internet, au lieu d’utiliser le disque dur d’un ordinateur.
Avant tout, les solutions Cloud ne nécessitent aucun investissement initial, que ce soit en matière d’infrastructure IT ou de personnel, et requièrent moins de maintenance. Relativement facile à implémenter, cette technologie est évolutive et sécurisée, pouvant accompagner les entreprises tout au long de leur croissance. Parce qu’elle représente un formidable gain de temps, une meilleure rentabilité et un taux d’adoption élevé des applications, son intérêt n’est plus à démontrer pour la fonction achat.
5. La blockchain
Bien qu’elle n’en soit encore qu’à ses prémices, la blockchain éveille la curiosité de la fonction achat. Avec cette technologie, les entreprises peuvent stocker et transmettre des informations, en toute transparence et sécurité. Dans ce grand livre de comptes décentralisé, toute transaction est tracée, signée et visible pour les acteurs du réseau.
Pour les acheteurs, plusieurs applications sont possibles. La blockchain peut aider à lutter contre la contrefaçon au sein des chaînes d’approvisionnement en marquant les produits grâce à des informations traçables sur son origine mais elle peut aussi aider à accélérer les transferts de fonds tout comme de marchandises, à l’échelle internationale, car elle ne nécessite pas de contrôle d’un tiers parti.
La révolution digitale est en passe de transformer la fonction achat. Que ce soit à court ou à long terme, ces technologies vont aider les acheteurs à créer de la valeur ou tout simplement leur simplifier le quotidien.
