Le secteur du Facility Management opère-t-il une gestion structurée de ses achats de classe C ?

14 janvier 2021
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Après avoir analysé la gestion des achats de classe C des secteurs de la construction, puis des transports et de l’entreposage, Manutan réalise son dernier baromètre sur le Facility Management. En s’appuyant sur la méthodologie Savin’side®, le comportement d’achats de 38 grandes entreprises françaises est passé au crible, à travers six grands axes. Avec une note globale Savin’side® de 3/5, la filière enregistre une bonne performance globale. Alors qu’elle performe sur la logistique, deux axes majeurs restent à optimiser : la rationalisation du portefeuille fournisseurs et la digitalisation des transactions.

Axe n°1 : la rationalisation des fournisseurs 

Les entreprises françaises du Facility Management sous-exploitent l’étendue de l’offre Manutan puisque seulement 4 familles sur 8 sont majoritairement consommées : la sécurité, l’entrepôt, le bureau et l’hygiène. Suite à la crise sanitaire, les équipements de protection individuelle et d’hygiène ont largement été consommés, à tel point que ces produits « barrières » représentent 15 % du chiffre d’affaires du secteur sur la période de janvier à décembre 2020.

Axe n°2 : l’optimisation produits 

Dans le secteur du Facility Management, les entreprises consomment majoritairement des produits haut de gamme. Cette tendance est à nouveau influencée par la crise de la Covid-19. Avec la perturbation des chaînes logistiques, les entreprises n’ont pas toujours pu sélectionner un niveau de gamme adapté. A contrario, la consommation de produits haut de gamme par les entreprises « best-in-class[1] » est presque divisée par deux par rapport à la moyenne du secteur.

Axe n°3 : la digitalisation des transactions

Bien que les acteurs du Facility Management aient initié leur transformation digitale, il leur reste encore une marge de progression concernant la digitalisation de leurs propres processus achats. En effet, seules 19 % des transactions du secteur sont dématérialisées, alors que les entreprises « best-in-class » dématérialisent presque une transaction sur deux (46 %).

Axe n°4 : l’optimisation de la logistique

Véritable point fort du secteur, les entreprises n’enregistrent pas plus de trois livraisons ou réceptions par semaine et par site, pour leurs achats de classe C. Un constat engageant pour la filière dont un des principaux enjeux reste la performance énergétique.

Axe n°5 : le déploiement de l’accord

Dans notre panel, seuls 34 % des sites exploitent pleinement les conditions de leur contrat, c’est-à-dire que leurs dépenses par employé et par an sont supérieures à la moyenne du secteur (89€). Parce qu’ils sont davantage engagés dans la digitalisation de leurs processus, les « best-in-class » obtiennent, quant à eux, un taux de 67 %.

Axe n°6 : le pilotage de la qualité

Le secteur du Facility Management enregistre un taux de service de 86 % tandis que les « best-in-class » décrochent 11 points de plus. Les sources de non-qualité identifiées sont majoritairement liées aux :

  • Délais de livraison et erreurs produits, conséquences inhérentes de la Covid-19.
  • Erreurs de facturation, soulignant l’importance d’initier la dématérialisation des factures.

Malgré les répercussions inévitables de la pandémie, les acteurs du Facility Management opèrent une gestion relativement structurée de leurs achats de classe C. Deux axes majeurs restent à prioriser pour mettre davantage leurs achats sous contrôle et réduire les achats sauvages : la rationalisation du portefeuille de fournisseurs sur les familles de produits déjà optimisés et la dématérialisation des transactions, à travers une solution e-achat.


[1]  Les « best-in-class » représentent les 20 % des sites du panel étudié réalisant les meilleures performances sur l’ensemble des six leviers Savin’side®

Livre blanc
Baromètre
Baromètre des achats de classe C - Secteur du Facility Management