La méthode ABC, déclinaison de la loi de Pareto, permet de hiérarchiser les achats d’une entreprise. Trois catégories sont souvent représentées : les achats de classe A, B ou C (par ordre décroissant des dépenses achats). Cependant, lorsque l’on classe ces achats en fonction des coûts administratifs qu’ils engendrent, la balance s’inverse ! En effet, les achats de classe C, qui représentent en moyenne 5 % du budget achats total des entreprises, centralisent 60 % du volume de commande, 75 % du nombre de fournisseurs et 85 % du nombre d'articles[1]. Les achats de classe C sont ainsi souvent négligés alors qu’ils regorgent d’économies.
La classification des achats
Parmi les trois catégories d’achats, on retrouve :
- La catégorie A représente en moyenne 80 % des dépenses totales des entreprises et 20 % du nombre total de segments d'achats.
- La catégorie B compte pour 15 % des dépenses et couvre 30 % du nombre de segments.
- La catégorie C compte pour 5 % des dépenses et 50 % du nombre de segments.
Valeur des achats VS coûts administratifs
Lorsqu’on raisonne en coûts administratifs, les proportions s’inversent. Les achats de classe C représentent 60 % du volume de commande, 75 % du nombre de fournisseurs et 85 % du nombre d'articles[1]. Les mettre sous contrôle, c’est réaliser des centaines de milliers d’euros d’économies et ainsi optimiser ses achats.
J’en parlais récemment à un client qui dirige une entreprise industrielle de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires opérant sur 3 sites en France. Parce qu’il semblait sceptique, je lui ai proposé d’extraire la liste de tous les fournisseurs qui comptaient pour moins de 200 euros d’achat. Bilan ? 1 000 fournisseurs !
Sachant que les coûts de gestion d’un fournisseur sont d’environ 1 000 euros par an, en optimisant les achats de son entreprise, mon client aurait pu réaliser des économies considérables !
Optimisation des achats de classe C : les 3 règles d’or
Beaucoup d’entreprises hésitent encore à s’attaquer à ce sujet craignant de se lancer dans un projet compliqué dont les enjeux sont souvent méconnus.
Pourtant, chez Manutan, cela fait depuis près de 10 ans que nous accompagnons des centaines de clients dans l'optimisation des achats de classe C. Cette optimisation est possible si l’on respecte 3 grands principes :
- Travailler avec un fournisseur capable de proposer une offre produits très large (d’adresser « la long tail »), de couvrir logistiquement tous les sites de l’entreprise et de fournir un reporting très détaillé. La data est en effet clé dans ce domaine.
- Mettre en place une solution d’achat électronique. Il en existe aujourd’hui pour tous types d’entreprises et pour tous les budgets. Par exemple : le Punch-Out, ou encore d’autres solutions adaptées aux entreprises n’ayant pas de système e-procurement.
- S’assurer que le fournisseur sache à la fois travailler avec la direction centrale des achats pour signer un accord global mais aussi communiquer auprès des utilisateurs notamment par des visites terrain pour promouvoir l’accord.
Des centaines de milliers d’euros sont en jeu et il serait dommage de se priver. Croyez-en mon expérience : les achats de classe C méritent un … A !
Pour en savoir plus sur l’optimisation des achats de classe C, lisez l’article « Achats de classe C : 40 % d’économies en 5 étapes »
[1] Groupe Manutan