Au-delà de la catégorisation classique et binaire des achats en entreprises selon qu’ils soient stratégiques ou non, il existe de multiples particularités et synonymes. Très souvent, on confond les achats indirects, les achats de classe C et les achats sauvages. Bien qu’ils soient intrinsèquement liés, chacun représente une typologie d’achats qui lui est propre. Voici quelques clés pour les différencier…
Les achats indirects
Tout d’abord, il faut savoir que derrière le terme « achats indirects » on retrouve également les achats non stratégiques et les achats hors production.
Par définition, les achats indirects désignent les biens et services dont les entreprises ont besoin pour fonctionner mais qui n’entrent pas dans leur cœur de métier. A contrario des achats directs (c’est-à-dire des achats stratégiques ou des achats de production), leur gestion est moins structurée. 79 % des entreprises admettent d’ailleurs ne pas avoir de vision globale sur leurs dépenses d’achats indirects[1].
Les achats indirects comptent de nombreuses familles d’achats comme par exemple : les systèmes d’information et télécoms, les flottes automobiles, les frais généraux, les voyages et déplacements, le marketing et la communication, les prestations intellectuelles, etc.
Les achats de classe C
La méthode de classification achats de classe A, B et C est une déclinaison de la loi de Pareto.
Dans cette configuration, les achats de classe C représentent en moyenne 5 % du budget achats des entreprises et 50 % des catégories d'achats. Ce sont des achats indirects de faibles montants mais qui centralisent 60 % du volume de commande, 75 % du nombre de fournisseurs et 85 % du nombre d'articles[2]. Ils représentent ainsi une faible part des dépenses directes, mais concentrent une grande majorité des dépenses indirectes.
Parmi les achats de classe C, nous pouvons notamment retrouver le mobilier et les fournitures de bureau, le petit outillage, les produits d’hygiène, la petite fourniture industrielle, etc.
Les achats sauvages
Les achats sauvages, aussi appelés achats spot ou achats ad hocs, représentent tous les produits et/ou services dont les entreprises ont besoin de façon ponctuelle et irrégulière pour faire face à des événements du quotidien. Ils représentent environ 20 % du volume d’achats indirects des entreprises mais concentrent 80 % de leurs coûts administratifs[2].
Ils sont intitulés ainsi car leur gestion est totalement déstructurée. Très souvent, ces achats sont réalisés dans l’urgence et échappent au contrôle des Directions des Achats. Concrètement, les achats sauvages peuvent prendre la forme de mobilier pour les besoins d’un événement, de sel lorsqu’il neige, etc.
Finalement, ces trois types d’achats, mêmes s’ils ne sont pas très éloignés les uns des autres, ne couvrent pas exactement le même périmètre. Cependant, ils soulèvent tous trois des enjeux de compétitivité pour les entreprises car ils renferment une multitude de coûts cachés.