Comment piloter les risques liés aux achats critiques ?

risques
17 mars 2022
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Alors que les directions achats sont confrontées à des tensions sur les matières, le transport et la logistique, l’enjeu de la sécurisation et de la maîtrise des approvisionnements n’a jamais été aussi grand. Cela est d’autant plus vrai pour les achats critiques qui, par définition, comportent une multitude de risques. En effet, d’après la matrice de Kraljic, ces achats ne présentent qu’un impact financier et métier modéré mais leur marché fournisseurs s’avère particulièrement complexe. Dès lors, les acheteurs n’ont d’autres choix que de se mettre en ordre de marche pour piloter les risques de cette catégorie d’achats.

1. Cartographier les risques

Dans l’univers des achats, les risques représentent la probabilité que des événements, aussi appelés contraintes, adviennent et impactent la réalisation des objectifs et de la stratégie des entreprises.

Pour piloter efficacement ces risques, il faut commencer par réaliser une cartographie complète. Cela démarre avec l’identification des risques en fonction de leurs impacts et de leurs occurrences sur les objectifs des organisations. Il existe différentes grandes catégories de risques : financiers, sociétaux, économiques, contractuels et légaux, métiers, etc. Pour garantir une cartographie des risques de qualité, il est important de recueillir des informations datées et consolidées.

2. Évaluer et pondérer ces risques

Dès lors que les risques sont inventoriés, il convient d’en mesurer l’importance pour chaque segment d’achat, et tout particulièrement pour les achats critiques.

Les directions achats peuvent alors procéder à une analyse des contraintes, c’est-à-dire des événements qui peuvent potentiellement impacter les activités de leur organisation et ainsi conduire à des risques préjudiciables. Cette approche consiste à quantifier les contraintes et leur criticité, en pondérant, puis en évaluant chaque contrainte pour obtenir un taux de contrainte globale par segment d’achat.

Pour ce faire, les acheteurs doivent prendre en compte deux contraintes :

  • Les contraintes internes comme, par exemple, un fournisseur imposé, l’absence de prévisions commerciales, l’éloignement géographique du sourcing, un cahier des charges trop exigeant, etc.
  • Les contraintes externes avec, par exemple, un marché spéculatif, une pénurie d’origine politique possible, une législation contraignante, des coûts logistiques importants…

À travers une représentation graphique claire, les directions achats seront alors en mesure de visualiser les actions à initier et les ressources à mobiliser pour réduire ou mieux contrôler ces contraintes.

C’est ainsi qu’après avoir identifié leurs risques et hiérarchisé leurs contraintes, les directions achats pourront mettre en place des plans d’actions adaptés et des indicateurs de surveillance, pour suivre et contrôler ces éléments sur le long terme. Mieux anticiper et piloter les risques participera assurément au développement pérenne des entreprises.