Quand les achats de classe C deviennent stratégiques

Échiquier pour illustrer la stratégie des achats de classe C
Mis à jour le 31 décembre 2019
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Les achats d’une entreprise sont communément regroupés en 3 classes. Les catégories A et B sont d’ores et déjà intégrées à la stratégie d’achat des entreprises. Les achats de classe C quant à eux sont souvent sous-estimés et pourtant optimisés ils peuvent générer jusqu’à 20% d’économie.
 

Les achats de classes A et B

La classe A regroupe l’ensemble des produits et services directement liés au cœur de métier de l’entreprise. Elle représente généralement 75% du volume total.

Les achats de la classe B englobent les produits et services périphériques au métier de l’entreprise ayant une récurrence forte. Ils pèsent 20% du volume total.

Pour ces deux catégories, il existe un enjeu fort de sécurisation et d’optimisation : les entreprises les consolident auprès de quelques fournisseurs stratégiques en standardisant et spécifiant avec précision leurs besoins.
 

Les achats de classe C

On regroupe dans les achats de classe C tous les autres achats diffus. Il s’agit d'une somme de produits achetés de façon beaucoup plus irrégulière et peu structurée. Si ces achats de classe C ne pèsent que 5 % du volume des achats, ils concentrent la majorité des coûts administratifs puisqu’ils représentent 60 % du volume des commandes et 75 % du total des fournisseurs.  Nous avons déjà évoqué la démarche et les outils que l’on peut mettre en place pour rationnaliser ces achats : réduction du panel fournisseur, déploiement de solutions électroniques de commande, promotion des fournisseurs référencés sur l’ensemble des sites. Ce type d’approche peut générer jusqu’à 20 % d’économie.
 

Optimiser les achats de classe C

L’expérience nous a montré que l’on peut aller encore plus loin. En effet, une fois que l’entreprise a acquis une bonne visibilité sur ses achats de classe C, il est fréquent de se rendre compte que certains produits sont commandés de façon très régulière. Ces derniers représentent d’importants volumes de dépenses mais dispersés sur tellement de références différentes qu’ils n’étaient pas identifiables. Ces produits pourraient aisément être traités comme les achats des classes A ou B : standardisation du besoin, prévision de volume annuel, optimisation de la supply chain et concentration sur un ou deux fournisseurs pour réduire les coûts.
 

Achats de classe C : analyse de 3 cas clients

Ainsi par exemple, pour un de nos clients du secteur agroalimentaire, nous avons pu, après avoir rationnalisé le portefeuille fournisseurs, identifier une très forte dispersion sur les consommations de bacs plastiques. Au total plusieurs centaines de milliers d’euros étaient dépensées sur 4 usines, sur des références semblables mais fabriquées par différents fournisseurs. Nous avons spécifié un bac commun pour tous les sites et lancé avec notre client, un appel d’offres puis organisé la supply chain. Ces actions ont généré une économie annuelle de l’ordre de 100 000 euros.

Parmi les nombreux projets que nous avons menés dans ce domaine, nous pouvons également citer la standardisation au niveau européen d’armoires d’atelier pour un grand industriel ou encore la définition d’un « kit ouverture de magasin » normé pour un grand acteur de la distribution de vêtements et d’articles de mode. Dans les deux cas, les économies annuelles sur ces 2 achats de classe C ont atteint plusieurs dizaines de milliers d’euros auxquels il faut ajouter les gains de temps et la sécurisation des approvisionnements.

Cette démarche ne peut intervenir qu’après une stratégie de rationalisation du portefeuille fournisseurs et des analyses de consommation mais c’est au final celle qui peut contribuer le plus à l’amélioration de la rentabilité puisque chaque euro économisé impacte directement la « bottom line* ».

*résultat financier

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