L’émission SMART@WORK décrypte l’économie circulaire
Diffusée sur la chaîne télévisée BSMART, la dernière émission « SMART@WORK » portait sur l’économie circulaire. Aurélie Planeix, journaliste et animatrice, accueillait quatre invités, dont Xavier Laurent, Directeur des Fusions & Acquisitions du groupe Manutan, et Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, Co-Fondateur et Directeur Général Délégué de Zack, start-up spécialisée dans l’économie circulaire qui fait désormais partie du groupe Manutan.
À leurs côtés, se joignent sur le plateau :
- Emmanuelle Ledoux, Directrice Générale de l’Institut National de l’Économie Circulaire.
- Marie Castelli, Directrice des Affaires Publiques de Back Market.
Selon Emmanuelle Ledoux, l’économie circulaire est un vieux concept revenu dans le débat dans les années 2010. Elle rappelle que l’économie circulaire ne se résume pas au recyclage mais consiste bien à « décorréler l’utilisation des ressources de la croissance, ne pas gaspiller ».
Si l’économie circulaire est relativement développée sur le marché BtoC, le marché BtoB représente également un formidable potentiel, notamment dans la création de gisements de produits à reconditionner. Xavier Laurent est convaincu de l’intérêt d’introduire des services circulaires dans l’offre Manutan : « cela va devenir impossible de vendre des produits neufs sans se préoccuper des produits qui vont être remplacés ». C’est pourquoi le leader européen du e-commerce BtoB a récemment acquis 80 % des titres de Zack. Cette start-up française a pour ambition de lutter contre le gaspillage en proposant une seconde vie aux produits électroniques usagés des entreprises et des collectivités.
Pour autant, une véritable problématique subsiste quant à l’éco-conception des produits. Pierre-Emmanuel Saint-Esprit souligne : « seulement 20 % des produits récupérés par Zack partent dans le canal de reconditionnement pour être revendus. » Marie Castelli surenchérit : « il faut concevoir des produits qui sont facilement réparables, viables en termes de coût et former des filières de reconditionnement. »
Cet enjeu doit être pris en compte par tous les acteurs de la chaîne, des fabricants jusqu’aux entreprises spécialisées dans l’économie circulaire, en passant par les acteurs de la distribution. Xavier Laurent abonde en ce sens : « Le vrai sujet pour un distributeur, c’est la sélection de ses produits. Il y a une responsabilité légale mais il s’agit aussi d’être certain qu’ils pourront être recyclés dans de bonnes conditions. »