Manutan
retour Photo d'une usine de fabrication de gâteaux

Quel niveau de maturité sur la gestion des achats de classe C au sein de la filière française de l’agroalimentaire ?

20 juin 2022

Manutan, ETI française leader du e-commerce BtoB analyse, à travers une étude , la gestion des achats de classe C au sein du secteur agroalimentaire, 1ere industrie de France. En effet, plus de 15 000 entreprises réalisent 198 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon le dernier rapport publié par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. L’étude élaborée par Manutan fait ainsi un état des lieux de l’actualité, des défis, des enjeux de compétitivité et identifie les chantiers prioritaires des services achats des industries agroalimentaires (industrie agroalimentaire et fabrication de boissons), en se penchant tout particulièrement sur le rôle des achats de classe C. 


L’industrie agroalimentaire face à un contexte géopolitique et macroéconomique incertain

Après avoir répondu à la forte augmentation de la demande des consommateurs et à l’émergence de nouveaux modes de consommation durant la pandémie, le secteur agroalimentaire se confronte désormais à l’explosion des coûts des matières premières, de l’énergie et du transport amplifiée par le confit en Ukraine. Dans ce contexte, elle favorise de plus en plus la relocalisation ou l’approvisionnement local afin de sécuriser sa distribution, réduire les coûts et accélérer les politiques d’achats responsables.

Sur fond d’instabilité géopolitique, la filière française agroalimentaire doit ainsi relever de nouveaux enjeux pour conserver sa place sur la scène internationale : la transition écologique avec des technologies vertes comme les énergies solaires, le développement de nouvelles solutions comme des emballages hydrosolubles pour réduire son impact environnemental, la mise en conformité réglementaire ou encore l’optimisation de ses coûts. Ces entreprises doivent désormais miser sur l’innovation pour gagner en productivité et améliorer la traçabilité de leurs produits. 

Une optimisation des achats de classe C de l’industrie agroalimentaire pour relever les défis de la filière


C’est dans ce contexte que les Directions des Achats ont un rôle majeur à jouer en mettant sous contrôle leurs achats indirects, et tout particulièrement leurs achats de classe C, qui correspondent à des achats dits simples et/ou critiques et qui représentent en moyenne 5 % du budget achats total des entreprises pour 50 % du nombre de sous-catégories (ou segments) d’achats. 

Cette étude vise à apporter des pistes d’amélioration à fort potentiel stratégique, en dressant un état des lieux des forces et des faiblesses ainsi que du réel enjeu de compétitivité que représentent les achats de classe C. Est-ce que les entreprises de l’agroalimentaire opèrent une gestion optimale de ces achats ? Quel est leur niveau de maturité sur la digitalisation des transactions ? La gestion des risques est-elle maitrisée ? 

S’appuyant sur l’analyse des données à la suite d’une enquête menée auprès de 145 entreprises françaises du secteur de l’agroalimentaire, la méthode Savin’side®  identifie les coûts cachés et dresse un plan d’économies pour les acheteurs à travers six leviers de compétitivité : la rationalisation des fournisseurs ayant pour objectif de substituer certains fournisseurs par un distributeur de référence ; l’optimisation de la sélection produits afin de s’assurer que les produits achetés sont adaptés aux besoins fonctionnels des utilisateurs ; la digitalisation des transactions pour dématérialiser l’ensemble du processus Procure-to-Pay ; l’optimisation de la logistique afin d’améliorer les processus d’approvisionnement et de mise à disposition des produits aux utilisateurs ; le déploiement de l’accord pour s’assurer que les avantages négociés dans le contrat avec le fournisseur sont utilisés par l’ensemble des sites de l’entreprise ; et, enfin, le pilotage de la qualité afin de résoudre les causes des dysfonctionnements pour améliorer le taux de service de façon durable. 

Découvrez l’intégralité de l’étude ici.

Les deux axes majeurs d’amélioration à retenir 


L’industrie agroalimentaire, qui opère une gestion relativement structurée de ses achats de classe C marquée par une rigoureuse règlementation et de fortes attentes en matière de RSE, devrait prioriser deux chantiers pour concilier compétitivité et développement durable.
La transformation digitale devient en effet incontournable pour relever les défis du secteur. En automatisant les tâches à faible valeur ajoutée, les collaborateurs peuvent se concentrer sur des missions plus stratégiques, au service d’une meilleure productivité et du bien-être au travail. En matière de digitalisation des transactions, les entreprises peuvent, dans un premier temps, s’orienter vers les sites web de leurs fournisseurs par passer des commandes ou faire des demandes de devis. Simple et rapide à mettre en place, sans coût additionnel, cette solution ouvre la voie aux quick wins. Puis dans un deuxième temps, elles peuvent déployer en interne des outils dédiés aux achats tels que des solutions e-procurement.
La transition environnementale représente également un formidable levier de développement. Face à l’éveil des consciences, un changement de paradigme s’impose avec l’agroécologie, la permaculture ou encore la FoodTech. Alors que l’agroalimentaire reste le quatrième secteur de l’industrie française en matière d’émissions de gaz à effet de serre, la filière a un rôle majeur à jouer pour soutenir un projet de société cohérent et durable. En ce sens, elle doit désormais entamer sa décarbonation et limiter ses émissions directes et indirectes. En matière d’achats de classe C, les entreprises ont besoin de s’appuyer sur une offre sûre et qualitative mais également sur des services circulaires tels que le réemploi des emballages, la reprise de l’ancien mobilier, la location de produits, etc.