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Comment l’achat de produits hors production peut soutenir la transformation de l’industrie du luxe ?

21 octobre 2022

La France s’impose comme championne mondiale du luxe, et ce depuis plusieurs années. Aujourd’hui, le secteur pèse plus de 154 milliards d’euros de chiffre d’affaires, représentant pas moins de 600 000 emplois sur le territoire national . Atout majeur de l’économie française, l’industrie du luxe a été durement impactée par la crise sanitaire. Manutan, ETI française leader du e-commerce BtoB, analyse à travers une étude, les transformations du secteur post-Covid et identifie les enjeux des services achats, en se penchant tout particulièrement sur les achats de produits hors production, aussi appelés produits de Classe C.

La transformation digitale de l’industrie du luxe 

La France compte 4 acteurs dans le top 10 des géants du secteur du luxe : LVMH se positionnant en tête du palmarès, suivi de Kering, L’Oréal Luxe et Hermès International . Premier secteur exportateur du pays, le luxe à la française est associé à un savoir-faire d’exception et un patrimoine riche, qui séduit à l’international, notamment sur le marché asiatique. Confronté à la pandémie, les ventes de biens personnels de luxe (maroquinerie, bijoux, parfums, etc.) ont chuté de 29 % en Europe en 2020. À ce jour, l’industrie a retrouvé ses niveaux de vente d’avant crise et la valorisation boursière des grandes marques bat des records, malgré le contexte géopolitique tendu. La Covid-19 aura néanmoins permis aux entreprises d’initier, voire d’accélérer, leur transformation digitale. La part de marché des ventes en ligne a en effet presque doublé en un an dans le monde, pour atteindre 22 % en 2021. D’ici 2025, l’e-commerce devrait représenter près d’un tiers des ventes.         

Afin de répondre aux demandes des consommateurs ainsi qu’aux exigences règlementaires, les entreprises ont également intégré la durabilité dans leurs stratégies à long terme. Les grandes maisons s’engagent sur la gestion du cycle de vie complet de leurs produits pour réduire leur empreinte carbone. C’est dans ce contexte que les Directions des Achats ont un rôle majeur à jouer.

Les achats, une fonction devenue stratégique au sein de la filière

Conduite d’août 2021 à septembre 2022, cette étude analyse le comportement des achats de produits hors production de 30 entreprises françaises du secteur du luxe. Celles-ci sont composées de 172 sites qui réalisent plus de 8 300 commandes annuelles auprès de Manutan, pour un montant total dépassant les 3 millions d’euros.

Cette analyse vise à apporter des pistes d’amélioration à fort potentiel stratégique, en dressant un état des lieux des forces et des faiblesses ainsi que du réel enjeu de compétitivité que représentent ces achats. Est-ce que les entreprises du luxe opèrent une gestion optimale des achats de produits hors production ? Quel est leur niveau de maturité sur la digitalisation des transactions ? La gestion des risques est-elle maitrisée ?
S’appuyant sur l’analyse des données, la méthode Savin’side® identifie les coûts cachés et dresse un plan d’économies pour les acheteurs à travers six leviers de compétitivité : la rationalisation des fournisseurs ayant pour objectif de substituer certains fournisseurs par un distributeur de référence ; l’optimisation de la sélection produits afin de s’assurer que les produits achetés sont adaptés aux besoins fonctionnels des utilisateurs (et éviter de la sur-qualité ou de la sous-qualité); la digitalisation des transactions pour dématérialiser l’ensemble du processus Procure-to-Pay ; l’optimisation de la logistique afin d’améliorer les processus d’approvisionnement et de mise à disposition des produits aux utilisateurs ; le déploiement de l’accord pour s’assurer que les avantages négociés dans le contrat avec le fournisseur sont utilisés par l’ensemble des sites de l’entreprise ; et, enfin, le pilotage de la qualité afin de résoudre les causes des dysfonctionnements pour améliorer le taux de service de façon durable. 

Les trois axes majeurs d’amélioration à retenir

L’industrie du luxe opère une gestion relativement structurée de ses achats de produits hors production. Malgré les crises successives qu’elle traverse, elle a su se réinventer en développant avec brio son activité ces dernières années. Au cœur de cette transformation se trouvent l’innovation technologique et le développement durable, deux leviers clés de différenciation et d’attractivité aux yeux des nouveaux consommateurs. Les entreprises ont également su tirer parti de la digitalisation en améliorant l’expérience globale d’achat, alors même que leur modèle traditionnel se concentrait jusqu’alors sur la distribution physique. Toutefois, ces grandes orientations doivent désormais s’appliquer à la gestion de leurs achats. 

En matière d’achats de produits hors production, les entreprises peuvent toutefois progresser en repensant leur stratégie à travers trois axes majeurs d’optimisation. La digitalisation des transactions a travers l’adoption d’une solution achat pour gagner en efficacité et se mettre en conformité avec les règlementations à venir ; la rationalisation des fournisseurs pour développer des partenariats avec des fournisseurs qui répondent pleinement aux exigences actuelles en matière de RSE ; et, enfin, le déploiement des contrats pour garantir l’application de la politique achats et se prémunir des achats sauvages, qui comportent des risques et sont sources de coûts cachés conséquents. 

C’est en impliquant l’ensemble de leur écosystème et en construisant des partenariats efficaces et vertueux avec leurs fournisseurs que les acteurs du luxe pourront poursuivre leur mutation. 

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